HYPERCASHER. Lassana Bathily: il doit être naturalisé, pour le remercier de son courage

Lassana Bathily

Une pétition pour accorder la nationalité française à Lassana Bathily, le héros de la prise d’otage de la porte de Vincennes, a recueilli près de 200’000 signatures. Mais alors, où sont ceux qui brocardent à longueur de journée les « immigrés », les « musulmans » ? De mauvaises personnes en France ?

Lassana Bathily a été hissé au rang de «héros national». Ce musulman de 24 ans est l’employé du supermarché casher de la porte de Vincennes, dans l’est de Paris, qui a sauvé des clients en les cachant lorsque le magasin a été la cible d’un attentat, vendredi dernier. Un client du magasin a voulu, dans les médias israéliens, minimiser son rôle, cherchant à tirer la couverture de son côté. Or le jeune homme, née en Côte d’Ivoire mais de nationalité malienne, est un vrai héros. Ancien sans-papier, il ne possède pas la nationalité française. Une pétition a été lancée dimanche pour réclamer sa naturalisation, ainsi que l’octroi de la Légion d’honneur. Il le vaut bien !

Originaire du village de Samba Dramané, dans la province de Kayes au Mali, Lassana Bathily confessait à France24 juste après la prise d’otages, que tout n’a pas été facile pour lui. «Je suis arrivé à 16 ans en France, en 2006, pour rejoindre mon père. Ma mère n’a jamais pu nous rejoindre, elle est actuellement toujours au Mali». Il révèle qu’il a mis 4 ans avant d’obtenir des papiers. «Ça a été très dur, en terme de travail, et même pour s’insérer dans la société française». C’est le Réseau éducation sans frontières (RESF) qui a évité son expulsion en 2009.

Lassana Bathily obtient finalement des papiers en 2011. «J’ai trouvé du travail un mois après dans la restauration, raconte-t-il, puis après ce premier contrat, on m’a embauché dans cette épicerie casher où je travaille depuis bientôt quatre ans».

C’est le Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN) qui a publié le texte sur le site change.org «Même dans la nuit et la désolation, il y a toujours quelque part un rayon de lumière.» C’est par ces mots que Thiaba Bruni, porte-parole du CRAN, débute sa requête, adressée directement au président français François Hollande. En moins de 48 heures, la pétition a recueilli plus de 180’000 signatures.

Connaissant la négrophobie ambiante (Dieudonné), j’ai bien peur que cette pétition soit ignorée…