Magazine Humeur

Un job de timbré

Publié le 04 février 2015 par Corboland78

Quand la boite est pleine, il faut la vider. Depuis des mois et des mois, j’y entassais les timbres découpés sur les cartes postales reçues d’amis en voyage ou de courriers divers, repoussant à plus tard la première partie des tâches que se créent les collectionneurs de timbres.

Il s’agit dans un premier temps de décoller le timbre de son support. J’ai donc mis à tremper une grosse poignée de timbres dans une bassine d’eau, laissant les heures faire leur œuvre. De temps en temps, je touille la tambouille pour séparer le grain de l’ivraie ; les timbres isolés sont délicatement, à l’aide de pincettes à bouts plats, déposés sur un torchon étalé sur ma table de cuisine afin de sécher en toute tranquillité, tandis que les bouts de papier ou d’enveloppe partent à la poubelle.

L’opération peut prendre du temps, en fonction de la quantité de timbres à traiter. Quand ils seront secs, seconde partie du plan, je les trie par pays et les range provisoirement dans des enveloppes au nom de chacun d’eux. Depuis plusieurs années, j’en suis resté à ce point. La suite logique consisterait à les ranger définitivement dans mes albums, c’est là que la procrastination me bloque dans mon entreprise.

Mes albums sont pleins, il faut que j’en rachète d’autres, passe encore. Mais il va falloir que je revoie entièrement mes rangements pour diverses raisons. Ma collection est d’origine familiale, on se la refile de génération en génération, ou plus modestement ici, mon père me l’a léguée. Depuis l’origine de ce hobby, le monde a évolué, des pays n’existent plus mais d’autres sont nés qu’il faut intercaler dans les albums ; pour certains je n’ai plus assez de place de libre ou de pages vierges pour leur ajouter mes vignettes colorées… Vous voyez le topo. Il faut tout reprendre. La tâche est colossale, les timbres fragiles et délicats, mes doigts gourds et vieillis.   

L’hiver est une bonne saison pour s’atteler à ce genre d’occupation et je viens de faire un premier pas. Demain je me renseignerai sur les albums en vente de nos jours, prix et dimensions et qui sait, quand le printemps reviendra peut-être aurais-je enfin mis un terme à ce fastidieux mais passionnant travail de reclassement ? Demain ou après-demain, nous ne sommes plus à un jour près…


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine