© 2010 Musée du Louvre / Angèle Dequier
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B lanc de céruse comme un étang que surplombe la brume, on regarde ces eux immobiles, c'est un matin sans doute et il y a cette lumière blanche ou presque, un rien d'argent s'endort en elle que tamise le feuillage d'un arbre, et son corps est une tache d'ombre dévorant sur la gauche un arbuste frêle, sillonné de fleurs, une respiration dans l'incertitude des campagnes, une jeune femme plonge les mains dans les branches (et on devine à peine son regard), jupe façonnée au rose de garance, ce qui crée le mouvement est là, dans le feu de la couleur, parmi l'enfance et la couperose accroupie du bonnet qu'il te faut chercher où ? - jeunesses verdoyantes quand le froid se colore de rires dans les parages humides des parcs, corps bougés dans les paysages. Et la vie toujours comme un sceau rougeoyant.
Jean-Paul Bota, Usage des cendres, précédé de Feuillets du Midi (Chartres Lisbonne Venise), Le préau des collines, 2010, page 77.