Nous y étions mercredi, revoir la peinture italienne de la Renaissance. Je pensais qu'il y avait eu un nouvel accrochage, mais je n'ai pas bien compris. Les changements sont tellement subtils que l'on ne s'en aperçoit pas ... En revanche, c'est toujours un enchantement de retrouver les grands maîtres. Une petite sélection toute subjective, pas du tout logique, mon musée personnel imaginaire.
Le plus judicieux est de commencer par les salles qui font suite à la Victoire de Samothrace, récemment restaurée. Un corps de rêve, on "sent" presque le vent. Ensuite, ne pas rater la petite salle où sont exposées deux fresques de Sandro Botticelli, peintes pour une villa florentine, en guise de cadeau de mariage.
On retrouve très classiquement les peintures très bysantines de Cimabue, les splendides Fra Angelico et Giotto, dont le grand crucifix d'une réalisme saisissant.
Je me suis attardée devant une toile rectangulaire de Paolo Uccello rassemblant les portraits de 5 grands maîtres florentins : Giotto, Paolo Uccello, Donatello, Manetti et Brunnelleschi, en rang d'oignons ... et puis ce panneau de rétable représentant Pierre de Vérone, un ex-cathare devenu prêcheur dominicain et inquisiteur, sauvagement assassiné d'un coup de couteau dans la tête ...
Raphaël, Perugin, Andréa del Sarto, da Vinci sans son code mais avec la Vierge aux rochers et Sainte Anne ayant sa fille sur les genoux, Veronese ... dans la grande salle où tous les touristes se rassemblent devant La Joconde, si petite et si sombre derrière la glace qui la protège, ne pas manquer à sa droite le portrait de la belle Nani (1560) ni le gigantesque tableau des Noces de Cana ... dont je préfère les détails - il y a toujours des enfants et des chiens qui récupèrent des miettes.
Ensuite, on remonte le temps : Giovanni Bellini et ses fameux portraits, le Caravage, mais l'étonnement n'est plus le même quand on dépasse le XVIème siècle.
La Renaissance italienne, c'est vraiment émouvant. Cela me fait chaque fois la même sensation.
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