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Franco Buffoni | [Veniva, e come lo splendido mare… ]

Publié le 12 février 2015 par Angèle Paoli

V eniva, e come lo splendido mare I l venait, et comme la mer splendide, [VENIVA, E COME LO SPLENDIDO MARE...]

Scuoteva l'ora più lenta del sole
La carne sua bianca di militare
Al fischio di rientro
Al buio caldo della sala macchine
L'odore di calcina e sigaretta
Dalla canottiera sugli slip
Riso viso paradiso
Ma niente voglia di scherzare.
Mani unite a treccia
A fargli da gradino
Le sigarette la bustina
L'armadietto in cima,
Adesso che prende anche la pila
Non trova l'accendino.
[IL VENAIT, ET COMME LA MER SPLENDIDE...]

Il secouait l'heure la plus lente du soleil,
Ses chairs blanches de militaire,
Au coup de sifflet de la rentrée,
Dans l'obscurité chaude de la salle des machines,
L'odeur de cigarette et de mortier,
Depuis le maillot de corps et sur les slips,
Ris, visage, paradis,
Mais de plaisanter, aucune envie.
En tresse, mes mains croisées,
Pour lui faire la courte échelle,
Les cigarettes, le calot
Le petit placard là-haut,
Maintenant qu'il prend aussi une pile,
Il ne trouve pas son briquet.
Franco Buffoni, Depuis que la mort va | Di quando la morte va, Vingt-trois poèmes du recueil Guerra [Mondadori, collezione 'Lo Specchio', 2005], Alidades bilingues, 74500 Évian-les-Bains, 2011, pp. 18-19. Traduits de l'italien & présentés par Philippe Di Meo.
Franco Buffoni  |  [Veniva, e come lo splendido mare… ]


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