Avant, comme j’étais amenée à prendre souvent le train, je connaissais les kiosques de gares par coeur. Je dois avouer qu’après quelques mois d’absence, je les ai trouvés changés. Quelle ne fut pas ma surprise que de constater que certains étalages étaient remplis de… livres de coloriages pour adultes. {Bon. Depuis, j’ai un peu lu sur le sujet et j’ai appris que cette mode n’est pas toute récente. Qu’importe..}. . Comme je voyageais avec ma fille de 10 mois (+ son doudou + sa poussette + son sac à langer + une grosse valise), je me suis dit que je n’étais pas suffisamment chargée et que je devais absolument acquérir un de ces fameux carnets.
Une balade relaxante au pays du soleil levant.
Le choix était pléthorique entre les mandalas, les animaux, les motifs géométriques, les illustrations de Noël… Mon choix s’est finalement porté sur un carnet dénommé Japon secret qui propose au fil de ses pages des « promenades antistress » au Pays du soleil levant. J’ai adoré les illustrations qui ont tout de suite éveillé ma créativité. J’ai également acheté une boîte de feutres (erreur fatale). Je me suis dit que ce serait l’occasion de proposer à ma fille une initiation au griffonnage (parce que les coloriages c’est pas pour les adultes normalement, non ?).
Test 1 : avec bébé dans le train
Bien évidemment, bébé était ravie. Moi, un peu moins tout compte fait. Brandissant son feutre, elle a joyeusement défiguré une jolie pagode japonaise de traits vert fluo ! Bon j’étais quand même très fière d’elle : à 10 mois c’est déjà pas mal ! Après une quinzaine de chutes de feutres, un petit haut tâché et un bouchon de perdu, j’ai décidé que l’atelier coloriage avait assez duré. Les banquettes du train l’ont échappé belle ! Conclusion de ce premier test : ces carnets de coloriages relaxants sont hautement stressants avec un bébé armé d’un feutre dans un train.
Test 2 : dégradés et crayons aquarelle
J’ai donc dû renouveler mon test, en conditions « normales » cette fois-ci, c’est à dire seule à une table avec des crayons de couleur aquarelle, que je trouve plus doux que les feutres. J’ai choisi de colorier la cuisine d’un restaurant japonais en procédant à des dégradés de couleurs estompés avec un peu d’eau. Et cela m’a stressé… J’ai un problème me direz-vous… Peut-être, mais je ne voulais surtout pas défigurer un autre de ces dessins délicats. A vouloir trop bien faire, j’ai fais trop compliqué et je n’ai pas terminé mon coloriage. Ah oui comme dans la vie réelle où je laisse de nombreuses choses inachevées dès qu’une difficulté se présente ou par perfectionnisme…
Dois-je continuer ?
Test 3 : aller au plus simple
Mais ne sont ils pas sensés détendre ces coloriages ? Afin de ressentir cet effet, je leur ai laissé une troisième chance. Cette fois ci, pas de complication : j’ai choisi un dessin complètement abstrait et j’ai décidé de colorier chaque zone avec une seule couleur sans dégradé. Je me suis tout de même un peu pris la tête pour marier les teintes, mais rien de plus. Et je l’ai terminé ce dessin ! Le résultat me plaisait assez ! Et je l’ai ressenti cet effet relaxant, cette concentration, cette porte ouverte vers la méditation. Je me suis retrouvée en élève appliquée dont la seule préoccupation du moment était de ne pas dépasser. Je pense que c’était l’effet recherché.
Les dessins abstraits sont plus relaxants
Je suis donc finalement fan des coloriages pour adultes. Je vais essayer de terminer complètement mon carnet actuel. Il y a encore du boulot. Je commence par tous les dessins abstraits qui me détendent plus et qui sont plus faciles car inutile de se baser sur la réalité pour marier les couleurs (non mais une pagode vert fluo, ça n’existe pas d’abord !). Ce carnet, je le vois comme un cheminement personnel. Il représente mes atouts, mais aussi mes failles. C’est fou, non ?