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Moi et le yoga – Acte 3 ying yang yoga

Publié le 31 octobre 2014 par Tadmae
stretching yoga

Le yoga, c’est sportif tout de même !

Ma troisième expérience du yoga a été de loin la moins probante, mais ce n’est qu’une affaire de goût personnel et les circonstances n’ont pas aidé. J’étais toujours à Paris, je suivais encore les cours de ma prof habituelle, mais une heure par semaine ne me suffisait plus. Je voulais aller plus loin. De plus, mes lectures et mes virées sur Internet m’avaient appris que de nombreuses formes de yoga existaient et il me tardait d’en connaître d’autres. C’est ainsi que, toute débutante que j’étais, je me suis inscrite à un stage de 2 heures un samedi. Il s’agissait d’une séance yin yang (nom étrange, mais somme toute attirant) axée sur l’ouverture des hanches. Je me suis dis que cela tombait bien car je me sentais plutôt raide des hanches. Persuadée qu’en sortant de cette séance, j’allais magiquement réussir le grand écart (mon rêve secret !), c’est gonflée à bloc de motivation que j’ai enfilé mon legging de yoga. Et dire qu’en yoga, il est important de ne pas en faire trop, de ne pas partir compétiteur

Arrivée à la salle, celle-ci était minuscule et nous étions très (trop ?) nombreux. De plus, elle était humide et mal ventilée. La prof, elle, était accueillante, musclée et dynamique.

Le yang : des enchaînements de postures très dynamiques

La première partie de la séance était consacré à la pratique yang : il s’agissait de yoga ashtanga très dynamique. Nous enchainions les postures avec une rapidité déconcertante. La prof nous indiquait vaguement comment souffler. Le contraste était frappant entre ce cours et mes cours habituels beaucoup plus centrés sur la respiration et la concentration. J’avais presque l’impression de me retrouver en séance d’aérobic. La prof énonçait tour à tour les parties du corps à contracter, décontracter ou aligner. J’ai trouvé sa connaissance de l’anatomie intéressante et me suis promis de me plonger dans cette discipline (car à l’époque je ne savais pas faire la différence entre ischion et ménisque ou autres lombaires). Ainsi quand la prof clamait : « rentrez bien vos ischions« , j’avoue que je me demandais s’il fallait que je rentre mon ventre… Après avoir enchaîné guerriers et triangles très rapidement, ma vue a soudainement commencé à s’assombrir, mon équilibre vaciller et mon coeur battre la chamade. La chaleur des (nombreux) corps en mouvement et l´humidité aidant, j’étais à la limite du malaise et je décidais de rester tranquillement assise sur mon tapis pour attendre que la tempête passe. C’était donc aussi cela le yoga ? Pff sportif…

Le yin : des postures maintenues et des étirements

J’ai largement préféré la seconde partie du cours consacrée au yin yoga. Nous réalisions des postures tenues longtemps axées sur l’assouplissement et la récupération après l’effort. Pour mon plus grand bonheur, j’avais vraiment l’impression de travailler sur mon grand écart ou mon lotus, même si j’en étais à plusieurs années lumières. Certaines personnes, n’appréciant pas les positions statiques, ont trouvé cette partie de la séance plus pénible. Pour ma part, je l’ai trouvé agréable. Elle ressemblait plus à mes cours de yoga habituels où nous maintenions certaines postures pendant une dizaine de minutes, mais encore une fois il me manquait la partie concentration et respiration.

Je suis sortie de la séance dégoulinante de sueur. Les murs de la salle suintaient l’humidité et la transpiration (sexy !). Oui, certainement, j’avais éliminé des toxines. Oui, j’avais travaillé ma souplesse. Oui, le lendemain j’allais avoir des courbatures. Oui, le cours était bien trop sportif pour mon niveau. Oui, oui, oui, mais définitivement je préférais mes cours de yoga habituels plus axés sur l’intériorisation, sur les sensations et la concentration.



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