Il y a ceux qui se réveillent au chant du coq, ceux que le camion des éboueurs sort de leur torpeur nocturne, moi, depuis une semaine, c’est une bande de merles qui m’appellent au petit-déjeuner.
Tous les matins, vers cinq heures, le chant mélodieux mais croisé de plusieurs merles me sort des bras de Morphée. Certes, cela est très beau et bucolique et le poète y trouverait son compte, mais sachant que je n’ai aucune raison de vouloir me lever si tôt, j’enrage sous ma couette. Or, vous n’êtes pas sans savoir que s’énerver parce qu’on ne dort pas, ne favorise absolument pas le retour du sommeil, au contraire même !
L’approche du printemps, des premiers signes semblent abonder dans ce sens, températures clémentes et primevères montrant le bout de leur nez dans les jardins, poussent ces charmants oiseaux à faire savoir qu’ils sont là et prêts à en découdre avec la vie nouvelle. C’est bien les gars, mais ce n’est pas une raison pour emmerder le voisinage en tonitruant à tous les vents. Il y a des gens qui dorment.
C’est la nature me direz-vous. Bien sûr, bien sûr. En tout cas la preuve est faite, qu’elle n’est pas si parfaite que cela !