Mouammar Kadhafi
En 2011, Mouammar Kadhafi avait sinistrement prédit que la guerre d’Al Qaïda contre l’Occident, viendrait à partir de la Libye, parlant de la Méditerranée comme « la mer du chaos ». Tout l’Occident lui riait au nez et favorisait son renversement. Aujourd’hui, les faits lui donnent raison. La France croyait bien faire mais, Washington vient encore une fois de lui couper les herbes sous les pieds. En effet, depuis des mois, l’armée française est en train d’établir une base dans le nord du Niger dans le cadre d’une opération visant les activistes liés à Al Qaïda qui évoluent dans la zone sahélo-saharienne, du sud de la Libye à la Mauritanie.
Les mensonges de la guerre de l’occident contre la Libye sont en train de se retourner contre eux. L’Occident ne comprenant que le langage de la force, il n’est pas surprenant de les entendre dire que la solution libyenne soit politique, d’où une critique à peine voilée des actions de l’armée de l’air égyptienne. Les actions des groupes qui s’affrontent en Libye se cristallisent naturellement autour des installations pétrolières. Aux dernières nouvelles, ce sont des conversations téléphoniques interceptées du groupe terroriste Daesh, branche libyenne, qui ont poussé les Etats-Unis à mettre la pédale douce.
Dans ces conversations, l’Etat islamique menace d’envoyer 500 000 migrants en Europe en tant que «arme psychologique», si l’Occident ose intervenir sur leur territoire. Or ce même Occident était intervenu avec leur bénédiction, lorsqu’ils voulaient le pouvoir. Pour sûr, s’il y a une énorme vague de migrants en Europe, parmi eux, il peut avoir des takfiris qui installeront le chaos, en Occident, estiment des observateurs. Des terroristes parmi les migrants ? C’est le comble de l’ironie. Les autorités occidentales craignent que dans les villes européennes, on assiste à des émeutes…
Souvenez-vous, ils nous avaient accusé de soutenir les dictateurs. Le Monde, par l’entremise du photographe de BHL, grand partisan de la guerre en Libye, favorisait notre renvoi de l’Obs ex Nouvel Obs. Nous disions que la guerre contre la Libye allait faire du sahel une poudrière. Nous y sommes aujourd’hui.