La bernique (ou patelle) a une dent. J’appris cela hier en papillonnant sur les sites de Courrier International et du Journal de la Science, tous deux relatant les conclusions d’expériences menées par des scientifiques de l’université de Porsthmouth.
Cette dent est bien planquée dans le mollusque, lui-même quasi-invicible sous sa coquille conique. Une bête de course, cette bernique ! la quenotte lui sert à râper le rocher façon parmesan, afin d’y brouter la végétation ultra-rase qui y pousse. Et pour râper du caillou, faut une dent bigrement solide.
C’est cette hyper-solidité que les chercheurs britanniques ont mis en évidence, concluant que la dent en question constituait le matériau le plus solide au monde. Cela est lié à la présence d’un minéral appelé « goethite », dont le nom vient de Goethe, le poète allemand ayant été féru de minéralogie. Cette découverte pourra peut-être, à terme, permettre la mise au point de nouveaux matériaux très résistants, notamment dans l’aéronautique ou la construction automobile.
Dent solide, chapeau pointu turltutu, mais la bernique n’est pas invincible pour autant. Elle peut rencontrer plus fort qu’elle : il s’agit du bigorneau perceur. J’ignore ce qu’il fait de la dent.
Photos : île d’Oléron, septembre 2012 (photo carrée en haut à droite) et mars 2013 (le bigorneau perceur)