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Deux morvandiaux à Paris

Publié le 23 février 2015 par Journalvernois

Paris

Depuis quelque temps il avait été décidé que nous irions passer quelques jours à Paris auprès de nos petits-enfants, leurs parents partant à l’étranger. Avant, nous n’aurions jamais imaginé, même en rêve de quitter la ferme en février, plein moment des vêlages. La retraite a du bon. Nous n’avons pas hésité une seconde à répondre présent pour aller assurer l’intendance et tenir la maison durant une petite semaine.
Mardi dernier le TGV à bord duquel nous avons pris place à la gare du Creusot TGV nous dépose au coeur de Paris après 1h20 de trajet. Dès que je mets le pied en hors du wagon je me sens happé par la mégapole parisienne. Le quai grouille de gens, marchant tous dans la même direction, tirant leur valise à roulettes. On se fond dans la foule. C’est juste si Seb nous repère. Nous sortons de la gare gigantesque je retrouve l’odeur caractéristique pas désagréable mais, indéfinissable qui me rappelle que je suis bien à Paris. Seb conduit avec dextérité la petite Autolib dans un flux de voitures auquel nous ne sommes pas habitués. Je n’aimerais vraiment pas tenir le voulant. Les 2 roues se faufilent, slaloment, il faut faire attention aux piétons, au bus, bien prévoir les changements de direction, savoir où on va … La circulation est plutôt fluide, nous avons le temps d’apercevoir quelques grands édifices parisiens, la Seine, la tour Eiffel bien sûr.
L’appartement est clair, ensoleillé presque aussi calme qu’à Vernois. C’est surprenant; seuls quelques klaxons et sirènes de pompiers viennent troubler la tranquillité. Le problème c’est que l’appartement est au cinquième sans ascenseur, dur pour les mollets et le souffle. On ne peut pas tout avoir. Nous avons vite fait de prendre nos marques. Quand les enfants rentrent de l’école ils disent retrouver l’ambiance de Vernois surtout en ce qui concerne les menus.
Pendant notre séjour parisien nous avions prévu des sorties. La première est pour Montmartre, le Sacré Coeur, la place du Tertre avec ces peintres. Sous le soleil l’endroit est magnifique. La bise glaciale a chassé toute forme de pollution et la vue sur Paris est d’une netteté inhabituelle. Les touristes sont innombrables mais on n’ entend guère parler français.
Le lendemain nous sommes allés au Louvre que nous connaissions ni l’un ni l’autre. Là on en prend pleins les yeux, si bien à l’extérieur, magnifique et gigantesque architecture qu’à l’intérieur. On peut admirer, voir en vrai les tableaux très célèbres qu’on ne connait que par les livres, les revues ou la télé. Là on peut se faire une idée de la beauté des peintures, de la taille des tableaux gigantesques comme « le sacre de Napoléon » aux plus petits comme l’incontournable « Joconde » inapprochable tant la foule se presse dans la salle qui lui est réservée.
Un autre jour a été consacré au Musée d’Orsay. Là encore nous avons pu côtoyer des oeuvres de sculpteurs et de peintres célèbres. La visite est très agréable; les espaces dédiés à chaque artiste est plus confidentiel, on prend plus le temps de les apprécier.
Tout cela est le côté agréable mais pour nous la vie parisienne n’est pas toute rose. Dès qu’on a quitté l’appartement c’est la « rue », du monde, des immeubles,des autos ….. On doit chercher son chemin, consulter les plans des lignes de bus, des rue et des lignes de métro. On a peur de se tromper, on se trompe. Il faut faire attention en permanence aux voitures, aux feux de circulation, aux obstacles divers sur le trottoir, aux crottes de chiens. Les piétons, nombreux, pressés, souvent l’oreille collée au smartphone marchent d’un pas assuré. Il faut suivre le mouvement, ne pas « lever le nez » sinon on gène. On a bien recommandé à Chantal de faire attention à son sac qu’elle porte en bandoulière et à moi de me méfier des pickpockets nombreux dans les lieux touristiques. Dès que l’on veut se déplacer on ne peut éviter les transports en commun, payer chaque déplacement; à 1,5 euro environ le billet ça finit par couter cher à la fin de la journée. Dans le métro, les bus, c’est la promiscuité; A chaque arrêt je vois plein de gens monter et j’ai l’impression que peu descendent . On se serre, on finit par être entassé comme des boeufs dans une bétaillère, tout cela dans l’indifférence de chacun. Souvent isolés par un casque ou des écouteurs sur les oreilles ou bien le nez plongé dans un livre personne ne se parle. La convivialité n’est pas de mise. Pourtant Chantal arrive à engager des conversations. Pour nous c’est fatigant, on est bien loin de notre vie campagnarde, de notre monde rural.
Mais c’est une bonne expérience, je ne regrette pas notre escapade parisienne. J’espère même recommencer, Paris est une tellement belle ville et il y a tellement de belles choses à voir. Je crois cependant que j’aurais beaucoup de mal à m’adapter à cette vie urbaine s’il fallait que j’aille y vivre en permanence. L’espace, l’air pur, les arbres et les prés auraient vite fait de me manquer. Je plains les gens obligés de vivre dans cet univers urbain.

A Bientôt


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