Magazine Journal intime

Y'a mourir et mourir

Publié le 29 mai 2008 par Anaïs Valente
Je m'étais déjà étonnée du fait que mourir avec femme et enfants était apparemment plus grave que mourir célibataire, à lire certains journalistes. Clair que moi, seul mon rat me pleurerait.  Et encore, c'est plutôt sa pitance quotidienne qu'il pleurerait, et non ma présence.
Je réalise maintenant que la mort dépendrait également du "volume occupé dans l'espace".
Enfin en matière d'animal, je n'irais pas jusqu'à supposer qu'il en est de même pour les humains (même cela serait une bonne excuse pour m'empiffrer à qui mieux mieux).
Une de mes amies m'a appris que son hamster était mort et qu'elle en était fort chagrinée.
Je peux comprendre, d'autant que le petit rongeur portait le nom d'un célèbre écrivain belge (qui fait aussi des bandes dessinées sur des blogs de namuroises… suivez mon regard).  Mais surtout, je peux comprendre car le petit était rigolo, surtout quand je le gavais de bonbons (des bonbons pour hamsters, rassurez-vous), qu'il stockait inlassablement au point de ressembler à une baudruche gonflée en quelques instants.  ça me faisait mourir de rire !  Le voir ainsi avec ses deux bajoues énormes, c'était craquant.
Puis il est mort.
Il ne pesait que quelques centaines de grammes (même si c'était un hamster obèse, c'est indéniable et sa propriétaire aimante ne pourra m'accuser de mensonge).
Lorsque j'ai annoncé autour de moi le décès de la bestiole, les réactions m'ont stupéfaites : "Ben quoi, elle est triste pour la mort de son hamster ?  Allons Anaïs, un hamster, ce n'est qu'un hamster.  Un chien, à la rigueur, mais un hamster !  Qui serait triste pour la mort d'un hamster ?"
Ainsi, la tristesse devrait être proportionnelle au poids de l'animal.  Ainsi, le propriétaire d'un doberman géant serait plus affecté par sa perte que celui d'un doberman nain.  Le propriétaire d'un éléphant ou d'un iguanodon (c'est rare, je sais) ne surmonterait pas le décès de son animal de compagnie, tandis que celui d'une amibe ou d'une paramécie (encore plus rare, je sais) s'en contreficherait.
Chuis pas d'accord.  Na.  L'affection portée à un animal ne dépend pas de sa taille ni de sa longévité.  On s'y attache, point barre.  Quelle que soit sa taille, son sexe, son pelage et sa longévité.
Bon j'ai à faire… un nouveau hamster à aller chercher.
Et un p'tit rongeur made by Didoff, un.  Il vend des petits personnages démentiellement démentiels ici.
rat01

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