Ils sont là, ils attendent. Campés sur le couchant comme les
chats dans les herbes.
Les nuages, au lointain, déversent leur trop plein d'ombre.
Éventail zébré de pluie, rayonnement de brume sur l'avant de la
nuit.
Sont-ils cerbères ou sphynx ? Ils guettent, menacent et
protègent.
Le temps que j'écrive, l'horizon a avalé tout le restant de bleu.
Le jour est mort, vive la nuit.
Il ne reste plus que les yeux de braises des immeubles
méditant sur la folie du monde.
©Adamante SACEM
Poèmes de l'instant publié sur ma communauté google : L'herbier de poésie (voir ici)