« Dix neuf otages assyriens sont arrivés dimanche à l’église Notre Dame de Hassaké, après avoir été relâchés par l’EI », a indiqué le responsable du Réseau assyrien des droits de l’Homme basé en Suède Oussama Edward.
« Ils sont arrivés à bord de deux bus qui les ont transportés de Chaddadé (fief de l’EI dans la province de Hassaké où ils étaient détenus) jusqu’à (la ville de) Hassaké où ils ont été reçus par l’archevêque assyrien Ephrem Athnaeil », a-t-il précisé.
Selon lui, un tribunal religieux de l’EI avait décidé samedi de les libérer en échange d’une somme d’argent pour chaque famille considérée par l’EI comme une « jizya » (impôt) que les « dhimmis » (non musulmans) doivent payer.
« En attendant de toucher la somme, l’EI a gardé une fillette de 10 ans et sa mère », a confié M. Edward. Il n’a pas été en mesure de donner le montant mais il a rappelé qu’en novembre des Assyriens, kidnappés par l’EI, avaient dû s’acquitter de 1.700 dollars par personne.
Négociations
Selon le directeur du Réseau, des négociations menées par des responsables assyriens et des chefs tribaux arabes musulmans ont commencé samedi avec l’EI pour la libération de tous les otages.
Au cours de la semaine écoulée, les djihadistes avaient enlevé 220 Assyriens dans cette province à majorité kurde, et environ 5.000 d’entre eux avaient pris la fuite devant l’avancée des jihadistes.
Quelque 30.000 Assyriens, une communauté parmi les plus anciennes converties au christianisme, vivaient en Syrie avant le début du conflit le 15 mars 2011, la majorité à Hassaké.