Il n’y a pas de fumée sans feu dit le proverbe, j’espère que l’inverse est vrai aussi, parce que je n’aimerais pas périr cramé par des flammes non reniflées à temps.
Je dis cela car j’ai fait l’acquisition de mon détecteur de fumée. Vous savez qu’il est obligatoire à partir du 8 mars, comme la ceinture de sécurité dans la voiture et la bouée de sauvetage dans le bateau. Je ne sais pas comment j’ai fait pour survivre jusqu’à ce jour sans cet objet incongru qui va bientôt devenir familier puis invisible dans mon appartement. Je l’ai échappé belle. Enfin, me voilà équipé. Désormais si on veut m’enfumer, il faudra le faire en extérieur, chez moi c’est terminé.
En contrepartie, si je dois m’énerver il faudra que je sois dehors aussi. Moi qui réservais mes imprécations et autres gueulantes contre l’humanité qui ne va pas aussi bien que je le souhaiterais, aux quatre murs de mon logis, je ne vais plus pouvoir fumer chez moi en toute discrétion, ni même chez les autres, il faudra que j’aille ailleurs, dans les bois ou les champs, voire les places publiques.
J’espère que ces alarmes sont fiables et qu’elles ne se déclencheront pas inopinément, comme certaines le font quand la voiture stationne sur un parking en plein cagnard. Sinon, en plus du bruit habituel des voisins, il faudra subir les soulantes sirènes dans les immeubles. Ma remarque n’est pas qu’humoristique puisque je constate que sur le modèle d’alarme dont je me suis pourvu, un bouton permet de la désactiver temporairement en cas de « fausse alarme certaine » comme le précise le mode d’emploi… ce qui prouve qu’il peut y avoir de la fumée sans feu !