Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.
Le Billet Amer #12
Par L’Aigre Doux
L’Italie va se sentir bien seule…Elle en a certes l’habitude depuis ces dernières années, ses « alliés » européens ayant pudiquement détourné les yeux de l’immense probléme de Lampedusa qu’elle gère vaille que vaille, avec toute » l’humanité » requise que lui impose sa qualité de membre de l’Union Européenne.
L’arrivée massive de réfugiés qui n’ont de clandestins que le nom puisqu’ils sont accueillis et répartis dans toute l’Europe au gré des avantages sociaux que chaque pays de la communauté leur accorde, risque de changer radicalement de forme. La volonté annoncée de l’état islamique de transformer cet afflux incontrôlable en gigantesque cheval de Troie, afin de porter leur guerre de conquête en Europe, va donner une toute autre dimension à cette question restée a ce jour sans solution.
L’état islamique, comme un certain Adolf Hitler en son temps, dit ce qu’il va faire et fait ce qu’il a dit. Et comme le führer nazi, il n’est pas vraiment pris au sérieux. Pourtant sa progression foudroyante en Syrie et en Lybie face à des armées constituées, celle de Boko Haram au Nigeria, au Niger et au Cameroun et de leurs équivalents au Yémen, démontrent que le danger s’internationalise. L’engouement pour ce combat qui ne se dément pas et entraîne un nombre de plus en plus important de « nationaux » européens vers les zones de conflits révèle que des opérations guerrières sur le sol européen trouveraient des relais nombreux et déterminés dans nos territoires.
Et pendant ce temps là, nos responsables réfléchissent sur les conditions d’accueil des djihadistes de retour au pays. Quant au président américain, il réunit les représentants d’une soixantaine de pays pour parler de lutte conte le terrorisme, grande messe s’étant soldée par un fiasco retentissant aucune décision concrète n’ayant été arrêtée.
« Le camp des saints » de Jean Raspail, publié au début de années 70, relatait de façon prophétique ce qui est en train de se passer. Diabolisé par tous les pouvoirs, comme Houellebecq de nos jours, il retrouve une actualité que l’on peut qualifier de brûlante. Contrairement à l’auteur de « Soumission » qui envisage un processus en douceur, il privilégiait l’invasion massive de l’ Europe par des populations venues en bateaux poubelles de tous les pays du monde en état de misère absolue. Daesh, en y ajoutant son inimitable touche personnelle, est en train de lui donner raison.
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Il y aura, c’est inévitable, un troisième accord. Tout milite en faveur de cette option, le coeur et la raison démontrant à l’évidence que les Calédoniens, dans leur grande majorité, n’ont ni la volonté,ni les moyens de jouer à la roulette russe l’avenir de leurs enfants. Dans la cacophonie politique ambiante, le débat sur le sujet a été engagé sans doute au plus mauvais moment. Les différents camps politiques et à l’intérieur de chacun d’eux, les courants antagonistes qui les composent sont dans l’incapacité de s’entendre sur une démarche commune.Seule s’impose alors l’issue inscrite dans l’ Accord de Nouméa, la sortie à travers le référendum, permettant d’apprécier le rapport des forces existant dans le pays. Un résultat risquant fort d’ailleurs de surprendre, nul n’ignorant que nombre d’électeurs votant pour les partis indépendantistes y regarderont à deux fois avant de mettre le bulletin « indépendance » dans l’urne. En
cause, malgré les convictions, l’incapacité pour les composantes du FLNKS à proposer autre chose que l’accession à la souveraineté. Le reste, c’est à dire tout ce qui permet à nos administrés de bénéficier de conditions d’existence exceptionnelles, étant laissé aux bons soins de la providence.Sans projet de société viable, assurant le maintien du niveau de vie, la sécurité pour tous et l’égalité de tous les citoyens, le projet indépendantiste nébuleux qui se résume aujourd’hui au slogan raciste « kanaky », véhiculant peurs et inquiétudes , n’a aucune chance de fédérer une majorité de Calédoniens.Les divisions qui affaiblissent les partis politiques ne leur laissent plus aucune autonomie d’innovation et de proposition.La tenue de ce débat sur le troisième accord est donc aujourd’hui, par la force des choses, illusoire. Après le scrutin d’autodétermination, de chaque côté, la liberté des responsables politiques vis à vis
de leurs électeurs sera alors plus grande, le terme du processus étant atteint.Il faudra bien trouver un prolongement à tout ce qui a été fait , et plutôt bien, pendant les trente années d’application des Accords de Matignon- Oudinot et de Nouméa. On pourra regretter le temps perdu, aujourd’hui occupé à des luttes pour la conquête du pouvoir. Principale victime, l’économie qui s’accommode toujours mal des incertitudes et du manque de visibilité à moyen et long terme avec, comme conséquence prévisible, une dégradation du climat social.Un contexte rarement favorable à la sérénité nécessaire pour de difficiles négociations qui se dérouleront, et ça n’est pas un mince handicap, sans la participation de la plupart des principaux acteurs des précédents accords, disparus ou hors du jeu politique.
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Une autre forme de djihâd ? On voit passer sur les réseaux sociaux de plus en plus d’informations concernant le départ de volontaires engagés dans les milices arabes chrétiennes pour combattre l’état islamique. La plus médiatisée, celle de l’homme d’affaire britannique abandonnant tout pour aider les chrétiens d’Orient , est symptomatique d’une réaction des populations européennes, indignées par les atrocités qui se déroulent en zone de combat et inquiets d’en subir bientôt les conséquences dans leurs propres territoires.
Cette démarche, pour l’heure marginale, risque fort de s’amplifier au gré des exactions chaque jour plus horribles commises par les partisans du califat universel, les massacres de masse de populations civiles, la destruction imbécile et bornée des richesses culturelles millénaires de nos civilisations. Autant d’actes impardonnables qui disqualifient leurs auteurs et les placent au ban d’une Humanité dont ils ne sont plus dignes.
Chocs de civilisation ? Guerres de religions? Autant de concepts dont la mémoire historique garde un sombre souvenir qui en fait un tabou intransgressible pour nos sociétés aseptisées et bien pensantes. Mais pour nos ennemis ni états d’âme, ni langue de bois. Sans complexe, ils nous appellent les Croisés.
Leur déclaration de guerre au monde entier, leur volonté farouche de détruire nos modes de vie qu’ils haïssent trouvent un écho énorme dans une partie de notre jeunesse, sans plus aucun repère dans nos sociétés de démission, de laxisme moral et de permissivité absolue. Cette réalité que l’on fait mine de découvrir, claque comme un cruel révélateur de la faillite politique de nos élites, incapables depuis des décennies d’affronter ce formidable défi et d’en combattre les causes, pourtant visibles et prévisibles et les effets destructeurs.
Il faudra sans doute plus que les mesurettes qui garnissent notre « redoutable » arsenal anti-terroriste pour endiguer ce fléau qui se revendique abusivement de Dieu.
L’Aigre Doux
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***
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