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Emmanuel Merle, Dernières paroles de Perceval par Isabelle Lévesque

Publié le 07 mars 2015 par Angèle Paoli
Il y a dans lire une attente qui ne cherche pas à aboutir.
Lire c'est errer. La lecture est l'errance.
(Méfiez-vous des chevaliers errants !
Méfiez-vous des romanciers !)
Chrétien de Troyes nommait le groupe
de
Ceux qui vont par les étranges terres
les étranges aventures quérant.
(Méfiez-vous des chevaliers errants !
Ils cherchent l'aventure ; le malheur les attire.)

Pascal Quignard
1

A vant la révélation de son nom, qui était-il ? Page vierge, pour quelle inscription ?

Coda : ultime. Pour ce texte dont le stemma ne peut être établi, les quinze manuscrits conservés sont trop fragiles pour être réunis, comparés, seul ce qui sur le bord du gouffre sera révélé. Le roman de Chrétien de Troyes est inachevé, offert aux continuateurs. Figuration exacte de ce qu'Umberto Eco qualifiait d'" œuvre ouverte ".

Du personnage de Perceval, on connaît la quête. Élevé loin de toute chevalerie dans la Gaste Forêt, protégé par sa mère qui veut lui éviter le destin et la mort de son père et de ses deux frères, Perceval apparaît d'abord en sa pureté naïve d'enfant. Ayant rencontré des chevaliers qu'il prend pour des anges, il décide de quitter sa mère et sa Gaste Forêt pour devenir lui-même chevalier. Son nom de Perceval ne lui viendra qu'après ce départ qui cause la mort de sa mère, son adoubement, sa découverte de l'amour et l'aventure du château du Roi Pêcheur. Perceval le Gallois, ou Perceval l'Infortuné.

Emmanuel Merle donne la parole au héros d'abord trop bavard, puis trop silencieux, à celui qui fait l'expérience de la perte de la langue et doute de la réalité de la vie et du monde visible :

" Je m'appelle Perceval.

Je n'ai pas toujours su mon nom.

[...]

Mais mon nom est venu. Il est venu

des lèvres de ma mère : c'est le nom

de son dernier souffle.

Il a traversé la terre veuve

et s'est posé sur mes lèvres. "

Par la bouche de sa mère, le nom révélé. Par celle du poète, la prosopopée. Nous lisons les dernières paroles du fils en une projection signifiante dont le " nom " semble être l'enjeu, affirmé et répété dans le poème liminaire.

Celui-ci s'achève par :

" Je veux écrire un visage

Sur le blanc du silence. "

Quel est ce visage ? Celui de Blanchefleur, celui de la mère ? Mais ne serait-ce pas plutôt la déclaration d'intention du poète Emmanuel Merle qui va composer ici le portrait écrit de Perceval ?

L'écho préside au texte. " La Terre Veuve ", il suffit d'en changer la première lettre pour entendre " mère ", celle laissée sur le seuil lorsque son jeune fils décide de la quitter pour explorer le monde où vivent les chevaliers, celui-là précisément qui lui a ôté fils et mari. Veuve comme une terre-mère dévastée en hypallage, le Moyen Âge entré, droite file, dans le texte et l'entour devenu source d'énergie, force de symboles, relais vibrants des émotions humaines :

" J'avais chevauché toute la nuit, et entre les bras des arbres

je sentais la torche de la lune, froide et blanche [...] ".

Les signes se joignent, " alphabet / de quelques sabots ", ce qu'il faut retrouver dans cette quête, celle du livre : une langue, incarnée dans la parole de Perceval. Le chevalier erre, parcourt et déchiffre la terre veuve, gaste ou foraine. En lui, constellée, la présence - l'espace, le temps :

" J'avais lieu. "

Destin qui aboutit à une convergence où retrouver Perceval ayant vécu déjà son errance, le voici gorgé d'expériences et de temps, épaissi par la traversée d'une vie, confronté enfin à l'existence, à la résistance d'une pierre :

" Du granite qui s'ébréchait sous mes yeux, se séparait,

devenait schiste. Le temps passait plus vite

et mon cœur faisait des grands gestes. "

" Granite " et " cœur ", éloignés dans les vers, rapprochés par le sens et la personnification vivifiée du cœur : " avoir lieu " peut s'entendre dans un sens absolu, dans ce cas la tournure impersonnelle est requise et la locution verbale ayant pour sujet " je " révèle la possibilité pour le chevalier d'exister. On peut aussi envisager " avoir " dans son emploi transitif (avec ellipse du déterminant indéfini, " un lieu "). Le cœur ne devient-il pas alors ce lieu autant que cet être à l'identité menacée, identité enfin trouvée dans l'écoute du cœur qui, à l'instant ultime, se meut ? Voici une langue en construction, sur la page blanche d'une vie d'errance où la quête serait aussi celle de la parole.

L'évolution du personnage par un déplacement léger du lieu figure le siège des sentiments comme donnée de l'énigme : paroles, dernières paroles, enfin délivrées par la grâce d'une intuition acceptée ? Tâtonnement pour que l'exacte diction d'une impression soit restituée. La langue est la même, mais légèrement autre déjà, l'ultime en perspective en serait l'amorce. Le personnage en effet se définit par ses déplacements, sa chevauchée, dans le silence qui " s'adressait à [lui] seul ". Il éprouve comme au premier jour chaque sensation, alerte pour ses sens.

Quand passent devant lui, invité par le Roi Pêcheur à la blessure mystérieuse, la lance qui saigne, le graal, le tranchoir et les chandeliers, aucune question ne franchit ses lèvres pour éclairer les mystères. Silence.

Lui qui parlait trop, et surtout de sa mère, est devenu silencieux, pensant suivre le conseil de Gornemant de Goort : " Qui parle trop tombe dans le péché. 2 " Passage d'un excès à l'autre, inverse :

" En moi ça demandait,

mais je me taisais.

Je me taisais. "

" Comment pouvait-on souffrir, étant roi ? "

Comment le chevalier ignorant du monde aurait-il pu décider qu'il devait rompre le silence ? Au lieu de le faire, il imagine la plaie ouverte, les lèvres muettes " cherchant à dire / la douleur ", devinant qu'une énigme supplémentaire est logée là. Supplique silencieuse d'une souffrance terrible, cause enfouie que la langue seule extirperait pour la rendre à la lumière de la guérison. Une salle de repas, à la confluence :

" Chaque instant, un croisement, chaque mot. "

Tout chemin mène à un carrefour. Chaque mot en est un. Comment choisir la bonne direction, la bonne formulation ? Le chevalier errant fait des erreurs - il s'égare.

Entrelacs des vers : les mots, " vestiges ", seront-ils enfin délivrés de leur muette obstination ? Comme sur une scène sur laquelle on se croise, les rôles distribués ne dérogent pas, ni les acteurs. Partition ou récit onirique, pour quelle incarnation ? Le questionnement aurait délivré la réponse humaine : signes vains enfin consacrés, trois gouttes de sang sur la neige qui réveilleront Perceval en lui révélant qu'il a failli. Quelque chose a manqué - la parole. " [T]erre veuve ", nommée encore, pour désigner cette fois l'être qui ne l'a pas délivrée. Chevalier errant, sens ôté, le verbe manque. Le personnage, en un récitatif, entreprend de narrer son cheminement intérieur, ce que le sang sur la neige a dénoué dans son cœur, le liant au chemin, à la quête humaine et mystique, celle qui relie les âmes. L'identité exaucée par le nom accomplit l'existence humaine en la nouant à l'arbre, à l'herbe, à l'être qu'il forme avec la terre. Métonymie vibrante, tout battant, " ce qui est là, peau, bois, veine, nervure, / contient, dans son creux, dans les canaux / vides que fouillent le temps et la mort, / l'univers entier [...] ". Manque, ontologique et sidérant. En cette béance, le sable toujours, devant l'inscription de l'être ineffaçable.

Ainsi Pascal Quignard commence-t-il son roman Vie secrète : " Les fleuves s'enfoncent perpétuellement dans la mer. Ma vie dans le silence. Tout âge est aspiré dans son passé comme la fumée dans le ciel. 3 " Perceval, jeune homme enthousiaste et loquace, est devenu homme du silence et du secret. Secret de son identité, de sa famille. Secret du Roi Pêcheur. Aspiré par son passé, il pense sans cesse à sa mère, à Blanchefleur et aux questions non posées dont les réponses attendent.

" On ne peut jamais revenir enfant

pour poser la question,

et rien n'aura traversé l'air,

ni vol, ni parole. "

Vers l'enfance se portent les vers : " et de façon magique, / rien n'est oublié, / puisque tout a lieu ". Locution verbale identique à celle précédemment commentée, elle ancre le temps, " avoir lieu " demeure une porte ouverte sur le château, une suspension qui seule garantit cette inscription. L'enfant, face au sang " sur la neige indéfaite ", inverse le sort : contraste, oxymore neige/sang ainsi réduit à son sens (" En arrêt "). Scrupuleusement.

Après avoir été adoubé par Gornemant de Goort, Perceval arrive au château de Beaurepaire, où il découvre l'amour avec Blanchefleur que Chrétien de Troyes décrit : " Sur son visage, la couleur vermeille contrastait avec le blanc mieux que sinople sur argent.2 " Plus tard, quittant le château du Roi Pêcheur et cherchant le roi Arthur, le jour de la Pentecôte4 , il voit trois gouttes de sang laissées sur la neige par une oie blessée. Perceval reste toute la matinée sidéré, médusé devant ces taches rouges sur la neige blanche qui évoquent intensément le visage de son aimée.

" Trois trous rouges sur le côté de la neige

et l'absence, deux cailloux dans les orbites.

C'est l'éblouissement de l'absolu,

la peau blanche, immense, et son grain. "

Les gouttes de sang révèlent la blessure de l'absence mais, au-delà, celle de vivre. Ce Val que perce le nom du héros n'est-il pas aussi celui de ce " dormeur " qui " dort dans le soleil " et qui " a deux trous rouges au côté droit5 " ? Perceval pensif s'absente. Ce n'est que lorsque le rouge se sera estompé qu'il pourra revenir, mais où ?

" Je reviens à moi, mais la langue est perdue. "

À la façon d'une étoile rouge que porterait l'armure (vermeille) percée de Perceval, elle revient au présent hanter le poème. " C'est l'éblouissement de l'absolu ", la parole inventée du poème délivrant Perceval de son mutisme. Le verbe " trancher " disséminé révèle son ambiguïté : séparant, il instaure une nouvelle ère, comme s'il fallait revivre la blessure pour écrire le poème. Ce que porte Perceval alors, le cri des mourants, entre dans son armure, le poème s'ouvre à cette profondeur de la " terre veuve ", profération d'une parole énigmatique et nécessaire. Les armes du chevalier (lance, flèche et son carquois, épée) comme son armure deviennent réceptacle de ce mystère. Entre la mort et l'amour, " la parole tue, ce soir-là ". Ce silence nomme Perceval, le condamne par son nom, " Chevalier d'Effroi ", " sans cordes vocales ". Devenu dans le poème celui dont le silence révèle l'être secret, " sa voix blanche, / on dirait que je ne suis chevalier / que par la neige ", immaculée, qui tombe sans bruit et le flocon, autant que l'air, berce une parole absente du ciel. Trois gouttes de sang devenues " trois braises " d'un feu mourant, trois âmes prisonnières de n'avoir pas été révélées, " trinité / qui s'épuise " et le vers alors meurt sur ses trois syllabes, dans le souffle du -e faible qui ne sera pas prononcé.

" Tout est séparé parce que je n'ai rien dit. "

À cause de ses deux erreurs, Perceval reçoit la malédiction de la Laide Demoiselle : par sa faute, le monde sera dévasté. Pendant cinq ans, il oublie tout ou presque, il oublie Dieu. Chevalier errant, il combat et tue cinquante adversaires. Il erre en terre foraine et contribue à la dévastation générale. Ce monde n'est plus le sien. Chrétien de Troyes affirmait qu'" [i]l s'oriente mieux dans les bois que dans les plaines2 ". Le monde lui est étranger.

" Il existe un ailleurs, je le désire violemment,

un envers du monde, un lointain proche,

un lieu où la vie n'impose pas de dire

ce qu'on ne saurait dire. "

Est-ce cet " envers " que Perceval entrevoit quand il reste sidéré devant les trois gouttes de sang ?

" Ne plus rien voir. Percevoir ? "

Cet ailleurs montre-t-il l'ombre de ce monde ou, derrière l'ombre de ce monde, le monde réel impossible à atteindre, avec des réponses qui n'exigent pas de questions ?

Perceval " erre dans [sa] forêt mentale ". En silence.

Périphrases pour nommer ce silence, son mystère ne se peut formuler en un nom -sauf à nommer Perceval. Paradoxe du titre puisque, par le poème, ces " dernières paroles " lui sont données : restitution de ce qui ne fut pas exprimé. La rencontre n'a pas eu lieu, un testament (le poème) porte la trace de cette faute. La langue fut ôtée comme l'armure, l'Occident agonisant gît là :

" Qui peut tenir lieu ? Quel labour

assez profond pour refonder une aube ? "

" Tenir " en son sens littéral et concret : debout, ici. La parole absente a ouvert la brèche de la fin. Fatalité, fin d'un monde altéré qui se meurt en expiant par le silence des " fantômes ", " vagues formes courbées ". Ils naissent au crépuscule et disparaissent aux premières heures, spectres " où nage notre secret ". La réponse se trouve trop loin de notre rive, " [t]out est dévasté ", gâté. Les ailes condamnées ne peuvent traverser le nuage à la verticale du soleil où saigne " le rouge ". La neige n'est plus. Le gué semble passage vain, comme la voix sans les mots. Le lexique de la ressemblance (" semblables ", " mêmes ", " elle aussi ") croise alors celui de l'écart (" autre ", " étrangère "). Ce dernier culmine dans l'expression de son aboutissement : terre " hérissée ", " ravagée ". L'aboutissement du silence du chevalier creuse une blessure antérieure. Trois gouttes élargies deviennent ère de glaciation, terre " foraine ", trois cavités dans la neige pour la profondeur douloureuse du silence meurtrissant la terre (la mère meurt et la terre la couvre).

" Je suis Perceval, l'homme percé de cris,

grevé de râles, comme des mains,

par poignées. "

Perceval porte et chante la douleur d'être. Comme Ulysse, il n'aspire qu'à retourner " chez lui ", à retrouver le château du Roi Pêcheur et celui de Blanchefleur. Il aspire à une seconde chance. Pour tout. Comme Ulysse, il subit une malédiction, oublie puis retrouve la mémoire. Mais Ulysse, lui, est soutenu par une déesse et franchit tous les obstacles, il revoit sa mère morte et ses compagnons tués au combat ou noyés, et il rentre en son palais.

" Patience, mon cœur, a dit l'aède.

[...] La nuit d'Ulysse fut brève

ressac sur la mémoire. "

Troie fut détruite il y a bien longtemps et aujourd'hui il ne reste plus trace d'Ithaque. Elles existent encore cependant dans le poème de l'aède.

Errance, le chevalier ne sort ni de la forêt ni de la douleur, son nom sur les lèvres reste inavoué, " pas un lieu ", toujours les pierres muettes, " un visage aux plis profonds ". Le pli cache, couvre " le sol indéfait ". Rouge et noir confondus, le sang. Pèlerin, pieds nus, Perceval sans armure parcourt-il de son souffle ce qu'il n'a pu formuler ? Mot tu, il équivaut à un geste, une tension vers un sens ou une délivrance alors que la langue lutte en deux directions que le soleil noue ou dénude sur la neige. Mère veuve, la terre orpheline de l'enfant " froissant son propre avenir ".

Que peut attendre désormais Perceval ?

" Je n'attends rien d'autre de ce qui m'entoure,

pas d'autre rêve, dans ce qu'il me reste à vivre,

que ce jour dont la beauté n'est que d'être. "

Trois gouttes vermeilles, langue de cendre et d'enfance : le poème, Dernières paroles de Perceval. Le nom propre cerclé de sang s'est clos, l'effroi meurt pour que le cri comme une flamme perce le poème du nouvel aède.

Isabelle Lévesque
D.R. Isabelle Lévesque
pourTerres de femmes


________________________________________
1. Pascal Quignard, Les Ombres errantes, Éditions Gallimard, 2002.
2. Chrétien de Troyes, Perceval ou Le Conte du Graal, texte établi et traduit par Daniel Poirion, in Œuvres complètes, Éditions Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, 1994.
3. Pascal Quignard, Vie secrète, Éditions Gallimard, 1998.
4. La Pentecôte étant célébrée en mai ou juin, la chute de neige ne peut que surprendre. Ce jour commémore la descente sur les disciples de Jésus de " langues qu'on eût dites de feu. [...] Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues [...] " (La Bible de Jérusalem, Éditions du Cerf, 1974). Les disciples deviennent ainsi polyglottes et vont parcourir le monde en parlant. Perceval est immobile et se tait.
5. Arthur Rimbaud, " Le Dormeur du Val ", in Œuvres Complètes, Éditions Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, 1974.


Emmanuel Merle, Dernières paroles de Perceval par Isabelle Lévesque


EMMANUEL MERLE

Emmanuel Merle, Dernières paroles de Perceval par Isabelle Lévesque

■ Emmanuel Merle
sur Terres de femmes
→ [Le rouge] (extrait de Dernières paroles de Perceval)
→ Amère Indienne
→[Cape Cod]
Le Chien de Goya (lecture d'AP)
Ici en exil (lecture de Sylvie Fabre G.)
→[Tout est matière, sauf ma décision] (extrait de Olan)
→[Une promesse, dis-tu]
→ Emmanuel Merle & Thierry Renard | La Chance d'un autre jour, Conversation (lecture de Sylvie Fabre G.)
→ Emmanuel Merle & Thierry Renard | [Jour de pluie ici aussi]
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site de la mél [Maison des écrivains et de la littérature]) une fiche bio-bibliographique sur Emmanuel Merle
■ Autres notes de lecture (18) d'Isabelle Lévesque
sur Terres de femmes
→ Edith Azam, Décembre m'a ciguë
→ Paul de Brancion, Qui s'oppose à l'Angkar est un cadavre
→ Fabrice Caravaca, La Falaise
→ Loïc Demey, Je, d'un accident ou d'amour
→ Pierre Dhainaut, Progrès d'une éclaircie suivi de Largesses de l'air
→ Pierre Dhainaut, Vocation de l'esquisse
→ Armand Dupuy, Mieux taire
→ Bruno Fern, reverbs phrases simples
→ Aurélie Foglia, Gens de peine
→ Raphaële George, Double intérieur
→ Jean-Louis Giovannoni, Issue de retour
→ Sabine Huynh, Les Colibris à reculons
→ Dominique Maurizi, Fly
→ Cécile Oumhani, La Nudité des pierres
→ Emmanuelle Pagano, Nouons-nous
→ Hervé Planquois, Ô futur
→ Sofia Queiros, Normale saisonnière
→ Pauline Von Aesch, Nu compris


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