Le desman est tellement rare et discret qu’il n’a été découvert qu’au début du XIXe siècle. Il est présent dans les Pyrénées (surtout dans la partie Est du massif) et dans les Monts Cantabriques. Il passe l’essentiel de sa vie dans l’eau, dans ces torrents d’altitude que j’évoquais précédemment (jusqu’à 2500 m d’altitude), et n’en sort que pour dormir (une sieste moyenne dure environ trois heures), procéder à sa toilette et, parfois, manger. Mais, en ce qui concerne cette dernière activité, elle a le plus souvent lieu dans le ruisseau, là ou le desman pêche en très grandes quantités les petits crustacés et les larves qui font son quotidien.
Cet animal est désormais considéré comme espèce menacée : son aire de répartition a très fortement diminué ces dernières années. Il se pourrait que celui que l’on nomme aussi rat-trompette soit victime des installations hydro-électriques, qui réduisent et modifient ses espaces habituels. Un programme de protection de cet animal, financé pour moitié par la Commission européenne, vient d’être mis en place. Il a pour but de protéger les populations existantes et leurs habitats.
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