John Forbes Kerry
Le Secrétaire d’Etat John Forbes Kerry est arrivé dimanche soir en Suisse pour des entretiens avec le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif sur le programme nucléaire de Téhéran. Les deux hommes doivent se rencontrer dès dimanche soir dans l’hôtel à Lausanne où se tiennent les négociations, a indiqué une source du département d’Etat. Avant cette arrivée, le Secrétaire d’Etat a taclé le bélicisme français sur le conflit syrien.
Alors que la France n’arrête pas de miauler, on a vu notamment l’arnaque anti-Assad, une vraie provocation organisée par l’Institut du Monde arabe (IMA) le 28 février dernier intitulée « journée de solidarité avec le peuple syrien », les Etats-Unis passent à la vitesse supérieure. Hier, samedi, d’autres clowns, quelques centaines, marchaient dans le cadre d’une « Manifestation pour la Syrie à Paris: «Ni Assad, ni l’Etat islamique» ». Le Secrétaire d’Etat John Forbes Kerry vient de leur répondre de belle manière. D’ailleurs, les députés que les médias fustigeaient parce qu’ils se sont rendus en Syrie, méritent plutôt des médailles. Il faut être fou pour traiter Assad et Daesh au même pied d’égalité. C’est simplement tromper l’intelligence des gens.
Il va falloir négocier avec le popuvoir syrien indique M. Kerry. En revanche, est-il possible qu’il y est une coordination militaire entre Washington et Damas, dans la lutte contre Daesh ? C’est improbable officiellement mais, officieusement, ça se fera. Le faire de cette manière c’est simplement pour ne pas désorienter l’opinion car, elle avait raison depuis le début. Bachar al-Assad n’est pas le monstre qu’on tente de nous présenter à chaque édito. Mais, surtout, lui tendre la main revient à reconnaître sa légitimité, ce que l’Occident, dans son échec patent, ne peut encore faire.
L’administration américaine soutient de longue date que Bachar al-Assad doit quitter le pouvoir au terme d’une transition politique négociée. Mais l’émergence d’un ennemi commun, l’Etat islamique (EI), qui a désobéi en tuent des Occidentaux, a changé la donne. Ceci semble atténuer l’attitude de Washington vis-à-vis de Bachar al-assad, ce que la France ne semble toujours pas comprendre. Comment ne pas voir l’échec de sa politique, alors que le conflit syrien entre dans sa cinquième année ? Pour l’Elysée et le quai d’Orasy, «La disparition d’Assad entrainera la disparition de l’Etat islamique». Quelle folie !
Après les envies de François Hollande d’aller bombarder la Syrie, ce nouveau camouflet vient montrer l’amateurisme de la politique étrangère française. Real politik messieurs ! Ce rêve de voir Assad tomber, depuis 4 ans, se transforme en cauchemar…