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Daisy au Théâtre du Rond-Point…

Publié le 16 mars 2015 par Stella
Au théâtre du Rond-Point, Paris.

Au théâtre du Rond-Point, Paris.

N'écoutant que mon courage, qui ne me disait pourtant pas grand chose, j'ai laissé à nouveau ce mien ami (celui de Artaud-Mômo) choisir une seconde pièce de théâtre. Nous nous sommes donc retrouvés dans les fauteuils de la grande salle du théâtre du Rond-Point, pour aller voir Daisy, une pièce écrite et mise en scène par Rodrigo Garcia.

A posteriori, je me dis que nous avons contribué à soutenir le théâtre contemporain... Tout n'était pas mauvais, ni inintéressant, mais il y a eu des moments de profond ennui. Des moments absurdes aussi, et incompréhensibles, suffisamment énervants pour que plusieurs spectateurs se lèvent et quittent la salle. Nous sommes restés jusqu'au bout, encouragés par certaines répliques très drôles et parfois fort bien vues.

Que vous dire de l'argument de cette pièce ? Il n'y en a probablement pas. Dans le dépliant qui nous est remis avant le spectacle, il est question de l'auteur qui "part en guerre dans les espaces sidéraux qui se dissimulent sous les lames des parquets"... c'est dire. On a donc droit à une caisse pleine de ravets ou autres cafards énormes et exotiques, que l'un des comédiens nourrit un moment donné avec une feuille de salade. Il y a aussi des escargots, et une pauvre tortue aquatique, prisonnière d'un bocal minuscule où elle s'agite désespérément. Il y a des chiens, qui n'y comprennent guère plus que les spectateurs. Et le tout, en espagnol surtitré. Oui, je sais, de loin ça parait quand même un peu laborieux. De près et pendant deux heures sans entracte, ça l'est aussi. Sauf que certaines des phrases dites par les acteurs (il n'y a pas à proprement parler de dialogues) sont drôles, et qu'on espère toujours un petit mieux... Comme au chevet d'un malade... Mais le malade peut aussi mourir, ce qui arrive allégoriquement à l'un des comédiens, enfermé dans une sorte d'oeuf en plexiglas et apparemment enfumé par les gaz d'échappement d'une moto.

A plusieurs reprises, mon camarade et moi-même nous nous sommes regardés, à mi chemin entre le fou-rire et la désolation. Nous sommes restés jusqu'au bout de nos surprises, dont la plus improbable a quand même été les "fantômes", nos deux comédiens revêtus du suaire traditionnel, qui allaient et venaient sur la scène en même temps que se déroulait une vidéo montrant toute une série de leurs semblables dans une allée d'un jardin, marchant en file indienne et... apparemment sans toucher le sol. Ouiiiiii....

Soyons clairs : si vous voulez y aller, allez-y et soyez assurés que vous rirez. Il y a un humour indéniable. Pour le reste... il faut soutenir le théâtre contemporain, et celui du Rond-Point particulièrement.

Il a été convenu que ce serait moi qui choisirait la prochaine pièce de théâtre.


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