Magazine Humeur

Les directives anticipées dans le projet de loi sur la fin de vie (n°2512)

Publié le 16 mars 2015 par Numero712 @No_712

Une consultation publique a été ouverte sur la proposition de loi N°2512 (texte) « créant de nouveaux droits en faveur des malades et personnes en fin de vie » présentée par messieurs Alain Claeys et Jean Leonetti. J’ai souhaité contribuer à celle-ci et poster ainsi des commentaires sur les articles 1 à 3, 5, 7, 9 et 11.

Sur les commentaires que j’ai publiés, j’ai souhaité principalement réfléchir sur la pertinence et la validité des directives anticipées. Les directives anticipées peuvent en effet être regardée un peu comme les clauses bénéficiaires de l’assurance vie.

Las assureurs savent bien le nombre de litige qu’il peut y avoir lorsqu’une personne n’a pas remis à jour ses bénéficiaires désignés et a changé de vie (divorce, remariage, aventure extra conjugale…) ; ici il risque d’en être pareil sauf que cela impacte directement la vie et la mort d’une personne… Parce que l’on rencontre quelqu’un, une main tendue, l’envie de vivre peut reprendre le dessus. Jusqu’au bout. C’est ce que ces directives anticipées viennent nier. C’est l’irrévocabilité d’un choix (irrévocable car justement il concerne l’impossibilité d’exprimer un choix à un moment donné) qui pose question. Justement toute l’attention, « le care » des personnels soignant n’est-il pas là pour apporter une humanité dans les moments difficiles, être une main tendue, un sourire… si alors il est trop tard pour changer ses « directives anticipées » (parce que justement j’ai un peu trop perdu la tête ou du mal à exprimer ma volonté) n’est-ce pas empêcher cette fraternité d’avoir une efficacité réelle en acte.

Et le choix d’une personne de confiance, à partir du moment où son rôle peut-être « décisif », ne convient-il pas de poser là aussi des règles qui ne soient pas simplement des « bonnes pratiques ». Tirons, encore une fois, les leçons apprises de l’assurance vie et de la désignation de bénéficiaires parfois contestables (les bons amis de dernière minute) ; n’ouvre-t-on pas là tout grand la porte à de dangereuses dérives ? Qui peut décider « en confiance » de la vie et de la mort d’un homme ?


Retour à La Une de Logo Paperblog