Dimanche matin, à l’aube, je découvre sur mon fil d’actu Facebook un certain nombre de statuts angoissés. Non, François Hollande n’a pas été découvert nu avec Vladimir Poutine ; Vincent Macaigne n’a pris le contrôle de la Comédie Française ; l’Allemagne n’a pas quitté l’Union Européenne.C’est pire. En France, une élection cruciale vient de se jouer.
La dernière fois que j’ai regardé l’élection d’une Miss, c’était en 1998 et c’était une blonde à grosse bouche. Depuis elle a dû faire de l’humanitaire, de l’éducatif, et trois enfants, bref, des trucs dans son registre. À l’époque (j’avais douze ans), je trouvais assez réjouissant de voir des grandes se promener sans se ramasser la tronche sur des talons lamés de treize centimètres. Mais en parallèle je lisais encore des contes russes sur les fées des neiges qui se promènent en chapka dans la poudreuse, et tout ceci me paraissait relever d’une même sphère de l’héroïsme féminin.