Ça y est, ils nous ont encore fait le coup. Tous les ans c’est la même chose. On oublie, on croit qu’ils vont passer à autre chose, et non, une fois de plus, on nous l’inflige. Noël. Ce marronnier de la torture psychologique.Noël quand on est gamin, c’est tolérable. Ça n’est pas l’excitation totale non plus (rien à voir avec le 30 juin et ses délices d’anticipation), mais comme il faut bien faire plaisir aux parents, on fait un effort, ils n’ont beaucoup d’occasions de se divertir, les pauvres. Et puis on peut faire les malins avec le catalogue Carrefour et commander des jouets hideux pour le plaisir de sentir qu’on commande. Mais à l’approche de la trentaine, bizarrement, d’autres urgences se substituent à la dînette en plastique et au kit de joaillier amateur.Je n’ai rien contre Noël, rien du tout ; je trouve même assez sympa que le Sauveur revienne dans nos vies pour tenter, une fois de plus, de nous arracher au Mal. Il a de l’espoir, depuis le temps qu’il essaye. Mais je ne vois pas du tout le rapport entre la Nativité du Christ et la déco d’étalage mise en place par mon boulanger. Lui-même, d’ailleurs, n’a pas l’air d’y voir très clair.« Vous reprendrez bien du pain de Noël ? »« C’est quoi ? »« On a gravé un sapin dessus. »« Ah ? non. »
Dommage, ça aurait plu au chat.