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Le Billet Amer #13

Publié le 19 mars 2015 par Observatoiredumensonge

Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.

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   Le Billet Amer #13 

Par L’Aigre Doux

Les socialistes sont finalement tombés du coté où ils ont toujours penché. La décision de la Cour de cassation en faveur de l’argumentation indépendantiste sur une nouvelle restriction du corps électoral caledonien leur donne bonne conscience. Ils peuvent maintenant s’exonérer sans risque de la prise de position catégorique de leur ancien Premier Ministre Jean- Marc Ayrault il y a un peu plus d’un an à l’assemblée nationale, contre les radiations demandées par le FLNKS et des déclarations de François Hollande à Nouméa allant dans le même sens.
Les commissions électorales à l’œuvre en Nouvelle- Caledonie vont donc pouvoir éliminer 5000 électeurs supplémentaires, après les 20.000 exclus suite au gel du corps électoral décidé il y a presque 10 ans par Jacques Chirac et la majorité de l’époque.
Battus à plate couture sur le terrain du suffrage universel, les indépendantistes tentent donc, comme de mauvais joueurs, de l’emporter sur le tapis vert. Leur initiative agressive éloigne un peu plus cette perspective de destin commun en créant dans la majorité de la population un sentiment fort d’injustice et de frustration.
Le pouvoir d’aujourd’hui, comme celui d’hier, se rend complice de la mise en place sur notre territoire français, du plus incroyable apartheid électoral jamais établi dans une collectivité de la République. Tout celà, sous le regard bienveillant des plus hautes instances politiques, juridiques et morales, nationales et européennes , ces dernières bottant en touche au nom de la spécificité caledonienne. Il est vrai qu’ il est plus important de s’indigner de l’absence de loi inerdisant la fessée.
De François Mitterand à François Hollande, une constante a guidé la politique des socialistes en Nouvelle- Caledonie qui s’apparente à un oxymore. Ideologiquement proches des indépendantistes et fortement hostiles à la majorité loyaliste,ils ne veulent cependant pas de l’indépendance. L’idéal pour eux: donner à leurs amis politiques la gestion totale des institutions en magouillant le corps électoral, tout en souhaitant le maintien de la Nouvelle- Caledonie dans l’ ensemble français sous une forme ou sous une autre. Une tactique à haut risque qui peut,à tout moment se transformer en déroute stratégique.
Seule lueur d’espoir dans ce panorama consternant, la nouvelle entente des partis loyalistes pour lutter contre ce scandale démocratique, et peut- etre demain l’ ardente obligation d’une union sacrée électorale qui réduirait à néant les combines du pouvoir.

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Fatalité… C’est la seule qualification venant à l’esprit quand se produit un événement aussi tragique que celui qui traumatise la France entière.

Nul besoin des résultats de la nécessaire enquête technique pour savoir qu’en la matière ce type d’accident est la résultante d’une accumulation d’incidents mineurs, sans conséquences graves pris individuellement mais qui, cumulés, conduisent à la catastrophe. La fameuse loi d’emm… maximum bien connue des pilotes. Un moment d’inattention, un petit dysfonctionnement mécanique, une altération climatique soudaine, c’est la part respective de ces éléments dans l’issue fatale que les spécialistes devront déterminer.

Le traumatisme est d’autant plus brutal que trois des dix victimes étaient des personnalités connues du monde sportif, devenues pour certaines des icônes dans leur spécialité. Mais les sept autres… Comme pour les attentats de Charlie Hebdo, ceux qui ne jouissent pas d’une notoriété nationale ne contribuent qu’à faire nombre pour accentuer l’ampleur du drame. Si la mort frappe indistinctement, le traitement émotionnel et médiatique apporté aux différentes victimes n’est pas égalitaire. Qui se souvient encore de l’identité des deux policiers, du réparateur en déplacement dans l’immeuble et des clients de l’Hypercasher, assassinés dans des conditions aussi atroces que les journalistes, par les islamistes?

Les champions, au parcours comme c’est le cas, exemplaires, appartiennent au patrimoine collectif populaire. Leur disparition, dans des conditions aussi brutales, génère une émotion partagée, chacun ayant le sentiment de perdre personnellement un proche ou du moins quelqu’un que l’on connait. Mais pour chacune des familles affectées par ces deuils cruels, la douleur, au-delà du statut social des disparus, est identique.

Dans notre monde tellement influencé et soumis à la fascination éphémère des paillettes et des strass, cette constante rétablit l’égalité de tous, puissants ou misérables, face au malheur. La part d’humanité universellement partagée…

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Enorme l’exploit du Paris Saint-Germain en Angleterre, réalisé dans un contexte digne des scénarios à suspense qui pendant tout le déroulement du match a semblé devoir tourner au désavantage des hommes de Laurent Blanc.  Lourdement pénalisés par l’expulsion de Zlatan Ibrahimovic dès la demi-heure de jeu, menés deux fois au score, les parisiens ont réussi à revenir à chaque fois pour obtenir ce match nul, synonyme de qualification pour les quarts de finale de la Coupe des Champions.

Avant la rencontre, rares auraient été les courageux à parier sur les chances du PSG. Pendant la partie et au fil de son déroulement, plus personne ne s’y serait risqué. Les buts parisiens marqués par les défenseurs brésiliens, David Luiz et Tiago Silva, ont infligé à Chelsea et à son célébrissime et emblématique entraineur José Mourinho, sur le terrain mascotte de Stamford Bridge, un grand revers proche de l’humiliation.

Le football professionnel de haut niveau, si souvent et à juste titre vilipendé pour ses débordements de tous ordres orchestrés par l’argent– roi, est sans doute le seul sport à même de générer de si fortes émotions, à engendrer d’aussi grandes passions populaires dépassant parfois les limites.

Aussi, quand un spectacle d’une telle intensité nous est offert, ne boudons pas notre plaisir. Les amateurs de « la balle au pied », devant leur poste de télévision ont été comblés. Les 22 acteurs ont livré un combat épique, de bon niveau technique, avec ce qu’il fallait de force d’âme aux parisiens pour leur permettre de contrebalancer un sort qui paraissait contraire. Toutes les vertus que le sport est censé véhiculer ont été exposées sur le terrain de jeu: courage, abnégation, don de soi, maitrise, solidarité, clairvoyance, intelligence. Un rare moment de plénitude à rediffuser non seulement dans les écoles de football mais aussi à l’intention de tous les jeunes en recherche de valeurs et de discipline comportementale.

Honneur donc au Paris Saint-Germain qui ouvre ainsi la voie aux clubs français dans ce haut niveau de compétition. Mais pour les cocoricos il faudra quand même repasser. Il y avait un seul joueur tricolore, Blaise Matuidi, excellent d’ailleurs, dans la formation. Certes, l’entraineur Laurent Blanc est l’ancien capitaine de l’équipe de France mais le Président, tout puissant, est un ministre du gouvernement qatari et l’argent permettant d’acheter les stars du football mondial vient du Qatar.

Bon, ça n’était peut-être pas le moment de le rappeler. Allez Paris !

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19 mars 1962, signature des Accords d’Evian entre la France et le FLN algérien…une capitulation sans condition, malgré une victoire militaire totale de l’armée française, que les Algériens illustreront en ne respectant aucun des engagements inscrits dans ce chiffon de papier, notamment ceux concernant le respect des personnes et des biens.

Dès le lendemain, les troupes de l’Armée de Libération Nationale donnèrent libre cours à leurs exactions, pourchassant et massacrant les civils et réservant un sort particulièrement horrible aux dizaines de milliers de soldats français d’origine algérienne, livrés en pâture à la vengeance de ceux qu’ils avaient largement contribué à vaincre sur les théâtres d’opération. Les atrocités commises de nos jours par l’Etat islamique ne sont qu’une pâle répétition de celles qu’ils subirent alors dans l’indifférence générale de toutes les bonnes consciences, des opinions publiques et des médias de l’époque. La recommandation « Silence on tue » était devenue un consensus sans faille. En l’espace de quelques semaines, plus d’un million de personnes abandonnèrent pour toujours dans un climat de fin de monde, leur pays natal. Le plus grand exode de population vécu par la France depuis la débâcle de juin 40 qui n’altéra en rien la bonne conscience des dirigeants de l’époque.

Depuis, la FNACA, Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie, d’obédience communiste, n’a eu de cesse d’obtenir la reconnaissance officielle de cette date pour commémorer la fin de la Guerre d’Algérie, contre l’avis de toutes les autres associations d’anciens combattants et de toutes les organisations de pieds noirs. Mitterrand ne leur donna pas satisfaction. Il y a dix ans, Jacques Chirac, après l’établissement d’un rapport parlementaire, décida avec l’accord de tous, sauf celui de la FNACA, de la fixer officiellement au 5 décembre, les crimes contre les personnes ayant cessé fin 1962. Depuis, les cérémonies se déroulent chaque année ce jour- là.

Dès son arrivée à l’Elysée en 2012, François Hollande a donné droit à la vielle revendication de ceux qui furent des soutiens actifs du FLN voulant imposer, jusque dans le devoir de mémoire, leur écriture tronquée de l’Histoire. Mais fidèle à lui-même, dans l’incapacité de trancher, le Président de la République n’a pas annulé la décision de son prédécesseur. Si bien que chaque année, deux manifestations sur le même thème sont organisées, l’une le 19 mars, l’autre le 5 décembre, devant les Monuments aux Morts de toutes les villes et villages de France et d’Outre-Mer.

La signature des Accords d’Evian reste une tâche indélébile de notre Histoire contemporaine et sa date de mise en vigueur, signal de mort horrible pour des milliers de citoyens Français, n’est pas digne d’être honorée.

La France est sans doute la seule nation au monde qui se complait à célébrer ses défaites, mauvaise prédisposition pour affronter les redoutables défis de notre temps.

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Ces élections départementales métropolitaines, qui ne nous concernent pas (NDLR : Parce qu’il ne s’agit pas de la Nouvelle Calédonie), prennent une tournure dantesque. Les déclarations intempestives du Président de la République, du Premier Ministre et des ténors de la majorité, ont depuis longtemps remisé au rang des slogans éculés le fameux « esprit du 11 janvier », cache-misère usé jusqu’à la corde, n’ayant servi qu’un temps à masquer le désarroi du pouvoir.

La problématique posée par la montée du Front National concerne en effet surtout et avant tout la gauche, très largement dominante à la tête des collectivités locales. Gageons que l’indignation des tenants autoproclamés de la stigmatisation aurait été moins violente si la configuration du scrutin leur permettait de retirer au second tour des bénéfices électoraux de l’avènement de la formation de Marine Le Pen comme premier parti de France. Mitterrand en 1988, Chirac en 2002 et Hollande en 2012, dans d’autres circonstances, avaient su accaparer tous les profits de son intrusion dans la cour des grands.

En l’occurrence, c’est la droite qui dans la plupart des cas se retrouvera en duel au second tour avec le FN et profitera de cet exceptionnel effet d’aubaine, à travers les nombreuses victoires annoncées, pour redorer un blason bien terni par les dysfonctionnements internes et la guerre des chefs qui se profile à l’horizon 2017.

Le ton de la campagne donne une idée précise de l’autisme politique qui préside aux réflexions de nos dirigeants. Aucun d’entre eux n’ose évoquer les raisons fortes qui poussent chaque jour un nombre plus important d’électeurs, de toutes catégories sociales, de toutes origines, de tout engagement politique, droite et gauche confondues, vers ce vote protestataire qui se transforme au fil du temps en adhésion. Marine Le Pen ayant été déclarée « danger national » par le Premier Ministre, les causes profondes et réelles du mal-être français, terrorisme islamique, immigration incontrôlée, insécurité, violences, perte d’identité, sont exclues du débat public. Elles constituent pourtant le socle de l’ascension du Front National. Cette piteuse et maladroite tentative de diversion est en train de faire long feu.

Il y a plus de 20 ans, un socialiste éminent, « le plus jeune Premier Ministre » que François Mitterrand avait donné à la France, énonçait un constat lucide : « Le Front National pose les bonnes questions mais y apporte de mauvaises réponses ». Laurent Fabius avait au moins à moitié raison à l’époque mais de nos jours, les partis de gouvernement mettent délibérément de côté ces vilipendées bonnes questions qui heurtent le politiquement correct. Les Français le constatent au jour le jour. La gauche, d’abord, paiera très cher dès dimanche le mépris et l’aveuglement de la classe politique à leur égard.

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« La démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres » (Winston Churchill)

Netanyahou 1- Reste du Monde 0.

C’est vrai qu’elle était attendue avec délectation par la plupart des commentateurs politiques, par nombre de chancelleries, cette chute du Premier Ministre israélien. Mais une fois de plus le peuple a tranché, peu influencé par des sondages qui pour s’être trompés aussi lourdement ne peuvent qu’avoir été orientés. Insensibles à ce qui était plus des états d’âme que des analyses d’ « experts », les électeurs ont renouvelé massivement leur confiance au chef du Likoud pour conduire leur pays sur le chemin périlleux de sa survie. A la Maison Blanche, à l’Elysée, au 10 Downing Sreet, les drapeaux sont en berne.

Ah ! Cette démocratie…qui permet aux citoyens d’exprimer librement leur sentiment. On en perçoit jusque dans notre douce France les inconvénients. Au point que l’un parle « d’arracher », comme de la mauvaise herbe, les électeurs d’un parti devenu majoritaire, alors qu’un autre s’autorise à le stigmatiser. Et dire que nous avons été 4 millions à défiler le 11 janvier pour sauvegarder la liberté d’expression.

Si le peuple se trompe, il faut changer le peuple. Ou alors le réduire à sa plus simple et bonne expression. C’est ainsi que les dirigeants racistes d’Afrique du Sud procédaient, il y vingt ans encore, avec leur corps électoral surgelé, scandale liberticide qui n’est plus imaginable de nos jours. En bonne démocratie, un homme, une voix ! Toute autre règle ne pourrait sévir qu’en Utopie, monde imaginaire, où des démocrates patentés priveraient, à longueur de commission électorales des citoyens de leur droit essentiel, celui de voter, avec l’assentiment des autorités politiques et juridiques.

De tels agissements, s’ils se produisaient ce qu’à Dieu ne plaise, seraient immédiatement cloués au pilori par les sourcilleuses organisations internationales, les associations qui ont fait fonds de commerce de défendre les droits de l’Homme et ces fameux éditorialistes pourfendant de leur verbe indigné ou de leur plume acérée cette nouvelle forme d’apartheid.

Qui a eu l’impudence de murmurer que Nouvelle-Calédonie rimait étrangement avec Utopie ?

L’Aigre Doux


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*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***

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