Renouer avec l’échec

Publié le 25 février 2015 par Timantine @timantine

Il y a quelques jours, je vous racontais notre retour dans les couloirs de la PMA. Nous avons fait un transfert d'embryon le vendredi 13 Février. Vous parlez d'une sacrée date pour un transfert, vous. Il nous restait deux embryons sur la banquise, que nous avions joliment prénommé Gustave et Oscar. Nous n'avons pas forcément envie d'un garçon, mais c'est " un " embryon, nom masculin. Que ce soit un garçon, ou une fille, cela nous convient très bien.

Le transfert a donc eu lieu, et Gustave était donc parmi nous. J'y ai évidemment pensé tous les jours, j'ai évité de me tracasser pour rien. Je n'ai pas réussi à me ménager et à me reposer, et je n'ai pu m'empêcher de faire appel à mon ami Google dès que je remarquais quelque chose. Pourtant, je m'étais promis de ne pas le faire. J'étais déjà passée par là et je me trouvais confiante pour vivre ce transfert sereinement. J'avais juste oublié que l'on ne peut pas vivre un transfert sereinement.
J'ai trouvé le traitement lourd et fastidieux. Un Aspegic par jour, trois Provamès et trois capsules de progestérone, ce n'était pourtant pas la mer à boire, il n'y avait pas d'injection à faire. Mais je l'ai trouvé difficile, je pense que j'avais oublié ce que c'était.

Mon esprit a d'ailleurs complètement oublié le processus de PMA, puisque j'ai renvoyé les documents en retard à chaque fois. J'ai retourné la fiche de demande de décongélation d'un embryon une fois que l'embryon était décongelé, j'ai appelé en retard pour connaître la suite de mon traitement, je suis arrivée la dernière le jour du transfert, j'ai dû attendre des heures en salle d'attente. Black out.

Je n'ai pas eu besoin d'attendre quatorze jours pour connaître le verdict. Aucun signe ne s'est présenté mis à part l'arrivée des vilaines et ce qu'elles veulent dire. C'est foutu. Je ne suis d'ailleurs pas encore allée faire ma prise de sang, mais il faut que j'y aille, pour que le centre de PMA connaisse le résultat.
Notre deuxième bébé ne sera pas Gustave. Je relativise beaucoup en me disant que ce n'est pas si grave, que je n'étais peut-être pas prête finalement, mais ce qui m'inquiète davantage, c'est qu'il ne nous reste plus qu'un embryon sur la banquise.
Un seul.

crédit : bu.univ-angers.fr