(photo: Reuters)
Sinistre parade des corps à Garissa ? Les autorités ont interrompu ce passage, face à la colère de la foule. Empilés à l’arrière d’un pick-up, les corps dénudés et ensanglantés de quatre membres présumés du commando islamiste shebab ont été exhibés samedi dans les rues de Garissa.
Après avoir exposé les cadavres – gonflés et très abîmés par des projectiles – à l’extérieur de l’hôpital où ils étaient entreposés depuis deux jours, des policiers les ont entassés à l’arrière d’un pick-up blanc, a constaté l’AFP. Le véhicule a parcouru environ 500 mètres sur la rue principale de Garissa.
Des centaines de personnes, dont des enfants, sont descendues dans la rue pour voir les cadavres, en dépit de l’insupportable puanteur. Certains ont jeté des pierres sur les corps au passage du véhicule, qui avançait sous les insultes et les huées.
Justification de la police
«Notre intention n’était pas de les exhiber, mais de pouvoir les identifier publiquement, de savoir si quelqu’un pouvait les reconnaître, que ce soit un proche ou quelqu’un les connaissant», s’est justifié le chef local de la police Benjamin Ong’ombe.
Mais «trop de gens se sont déplacés, nous avons dû les ramener» à l’hôpital, a-t-il ajouté. Une identification aurait toutefois été difficile: les corps étaient empilés les uns sur les autres, ceux du dessus étant en plus allongés sur le ventre.