« Nous avons une émission à la télévision italienne, « La Corrida », qui propose à des amateurs de venir s’exprimer sous les huées d’un public déchaîné. Chacun sait qu’il va se faire massacrer et pourtant l’émission doit refuser chaque fois des milliers de candidats. Très peu se font une illusion sur leur talent, mais on leur offre une chance unique d’être vus par des millions de gens, alors ils sont prêts à tout pour ça. » Jean-Claude Carrière et Umberto Eco « N’espérez pas vous débarrasser des livres »
Mardi sur W9, une comédie de Martin Lamotte (1998), Ca reste entre nous. Un homme marié avec enfants, vit une double vie entre sa femme et une voisine proche. Les complications commencent quand le même jour, il doit être présent à la fête de son anniversaire de mariage et aux fiançailles d’un voisin de sa maîtresse… La distribution est épatante, Sam Karmann, Catherine Frot, Zabou Breitman, François Morel etc. Un film souriant et sympathique.
Mercredi sur ARTE, un film de Pascal Bonitzer (2012), Cherchez Hortense. Une jeune femme sans papiers, un couple qui tangue, un vieux père au Conseil d’Etat qui n’a pas le temps d’écouter son fils, un résumé décousu qui cache en fait un excellent film avec une distribution parfaite : Jean-Pierre Bacri dans l’un de ses meilleurs rôles peut-être, Kristin Scott Thomas, Isabelle Carré… Une bien bonne soirée.
Jeudi sur ARTE une nouvelle série britannique, The wrong mans. Une série du genre polar mais très humour anglais avec deux simplets en guise de héros. Souriant mais sans plus, que j’aurais pu suivre si les programmateurs n’avaient pas eu l’idée ridicule une fois encore, de diffuser les six épisodes de la saison 1 le même soir ! Une indigestion assurée autant qu’annoncée qui me fit lâcher l’affaire au milieu du gué.
Samedi sur France3, Meurtres à Etretat, téléfilm policier comme son titre l’annonce avec Adriana Karembeu et Bruno Madinier. Que dire… Un programme tellement typique de la chaine, que c’en devient comique, tous les stéréotypes sont réunis, comme un cahier des charges scrupuleusement respecté : ça se passe en province, deux flics qui ne peuvent pas se voir au début mais ça s’arrange à la fin, leurs problèmes de vie privée, une intrigue dans un milieu familial bourgeois etc… Je devais être dans un bon jour ce samedi, je suis resté devant mon poste jusqu’à la fin.
Dimanche soir j’hésite entre plusieurs solutions mais je me résous à de l’inédit, un épisode de Inspecteur Barnaby sur France3. Vous allez me dire que le cahier des charges est là encore respecté, certes, mais ici je l’accepte car il est mieux troussé avec cette pointe d’humour britannique qui rafle la mise au final. Bonne soirée.
Une semaine de télé assez réussie globalement et je ne vais pas geindre éternellement, sachant que rien ne m’oblige à rester devant mon poste. On en revient toujours à ce constat, abrupte mais bien réel.