DANS LA CÉSURE DE TES POÈMES
(extrait)
Toujours veille derrière toi une ample mélodie tissée
de mille voix.
Rilke
P ure saisie de l'absolu
Ta parole précaire
Ton âme incandescente
Dans ce peu de nuit
Pour capturer tes nuages
L'effroi de l'enfance
De ses couleurs insensées
De son écume sauvage
De sa rumeur douloureuse
L'effroi de l'enfance
Se griffe
Dans la chair nacrée
De ta poésie constellée
De si hautes larmes
S'ouvrant à tous vents
Allégés assoiffés illuminés
De terre de mer de ciel
Pure dessaisie de l'éphémère
Si intense si instante
Ta musique d'éternité
[...]
Muriel Stuckel, Dans la césure de tes poèmes in L'insoupçonnée ou presque, Voix d'encre, 2013, page 59. Peintures de Laurent Reynès. Préface de Bernard Noël.