(titre d'emprunt russe boudé par les rats)
Merci feue ma grand-mère et les rats (toujours là) : vous nous avez laissé quelques emprunts russes encore présentables et que nous pouvons toujours essayer de exhiber sous le nez de POUTINE ou d'en faire des tartines (de poutargue NB : caviar d'oeufs de mulet à Martigues)...
Pour les ignares qui ne savent pas ce que sont ces emprunts russes , je rappelle que les communistes de 1917 avaient décidé que toutes dettes russes d'avant leur régime ne seraient pas remboursées ! Les plus de 300 000 souscripteurs français, modestes, et qui avaient payé principalement pour la construction des chemins de fer russes, les ont rangées dans leurs tiroirs et dans le capitonnage de leurs fauteuils de vieillards. Quelques uns ont continué à revendiquer le remboursement de leurs bijoux de famille... bien dévalués, (pourtant si beaux avec leurs dorures et leurs caractères cyrilliques!)
Récemment, les très honorables successeurs des feus* soviets, c'est à dire la nomenclatura actuelle de la Fédération de toutes les Russies, ont fait un petit geste vers l'état français pour obtenir qu'on leur foute la paix définitivement avec cette complainte et ces plaintes ! L'état français a perçu quelques menues monnaies et en a fait quoi ** ?
* (je vous aurai fait réviser la déclinaison de feu !)
M erci Grand-mère, merci les rats : vous m'avez donné une idée :
faisons-leur le coup des emprunts russes !
Mettons en place un nouveau régime bien raide et haineux contre la mondialisation et l'Europe des capitaux et déclarons : "circulez on ne rembouse plus les dettes des régimes d'avant, ni en intérêts ni en capital !"
"Vous vouliez spéculer, nous on va vous en... priver !"
Les fonds de pension étrangers qui pour un meilleur profit délocalisaient nos entreprises, les éternuements des chiffres économiques américains qui diminuaient nos possibilités de crédit, les agences de notation composées de ceux qui ont pipé l'économie mondiale, la planche à billets verts, la spéculation sur les matières premières et sur les produits alimentaires, allez vous faire voir ailleurs !
Vous me direz : ce serait le chaos, la faillite...
Je vous réponds : mais que nous présentent-ils d'autre dans ce contexte de crise de la dette ?
Des banques françaises feront faillite ?
Nationalisons-les.
L'état français retrouvera une bouffée d'oxygène (exemple : les impôts sur le revenu de tous les assujettis ne suffisent pas à rembourser les intérêts annuels de notre dette)
Pistolet sur la tempe, on est pas très frais :
Je dis simplement que si on peut choisir l'arme, préférons le revolver ; au moins on pourra faire tourner le barillet et avec un peu de chance un autre prendra la balle !
Comme à la roulette russe ?