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Jamais contente celle-là.

Publié le 06 août 2009 par Djou



Mon papier et moi, on n'arrive pas à s'entendre.
J'avais déjà remarqué ça lors de mes recherches couleur, et le constater maintenant sur les planches finales est des plus crispant.
Il y a des effets que j'aime travailler et que je n'arrive pas à obtenir sur ce papier. Il est trop cotonneux pour certaines choses. Et trop granuleux. Une fois que l'encre sèche (et vu la chaleur, elle sèche en un temps record, ce qui me complique la tâche encore plus), on ne dirait plus une technique humide! Et moi j'adore que ça transpire d'humidité et d'effets mouillés!!!
Sinon à quoi bon utiliser cette technique.
Du coup je passe ma journée à ravaler mon envie de bosser sur papier Arches. Je connais ce papier par coeur dans ses réactions, et lui et moi on a totalement réussi à communiquer. Mais pour l'utiliser il aurait fallu que je finance moi-même mes bleus de coloriage, et pour 152 pages c'était inenvisageable. Il va donc falloir être très patiente avec le Montval.
Autre souci, c'est le scannage. Je viens de scanner deux cases pour quelques tests, et j'ai passé un temps fou à récupérer les blancs. Oui parce que l'autre mésentente que j'ai avec ce papier, c'est qu'il n'a aucune luminosité. Et en plus les gris légers - une fois la planche scannée - sont irréguliers à cause de la texture du papier.
Ce qui est un avantage toutefois, c'est que l'imprimeur de Glénat numérisa lui-même mes pages. J'aurai donc une bien meilleure qualité que ce que j'obtiens ci-joint. Mais l'inconvénient, c'est que le dit-imprimeur risque de mettre (de nouveau!?!) beaucoup de temps avant de me fournir les fichiers.
Il va donc falloir sacrément m'organiser pour tenir mon délai de décembre.
Jamais contente celle-là.
Le fait de devoir incruster numériquement mes encrages et mes lettrages, et retravailler quantité d'autres détails va me prendre pas mal de temps une fois les planches colorisées.
J'ai l'impression d'affronter une tâche insurmontable, et la chaleur m'accablant je deviens vite grognon et pleurnicharde.
Ce sont des moments où je manque affreusement de dignité, avançant le bras au ralenti entre le pot d'eau et le bloc d'aquarelle, tout en me hurlant dessus moi-même dans ma tête.
Si seulement je pouvais arriver à ce que je veux avec ce papier, j'ai l'impression que tous les autres soucis seraient évacués par la même occasion.
Ou du moins, minimisés à mort.
Bon allez, je m'éloigne du bureau jusqu'à demain matin, et remettre ça.


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