L'Herbier de poésie - 3

Publié le 17 mars 2015 par Adamante

PAGE DU MARDI 17 mars 2015  

Un grand merci à tous les participants, la seconde fournée est riche.

Un aller simple

En partance pour l'espoir

Terre promise

Le bout du chemin

L'inconnu pour horizon

Face à l'au-delà

Jill Bill

Sur la route des goélands

Il attend un voilier secourable

Pour embarquer sur les mers

Vers une fin de vie souhaitée

Dans sa main le mode d'emploi

Un viatique poétique

Pour l'éternel bonheur

Pourquoi emporter une valise ?

Qui nous le dira ?

Marine D

Il attend depuis longtemps le navire qui l'emportera. Il a pris un aller sans penser au retour.

Quichottine

Je porte une valise pleine de crayons, ils donnent à mon espoir toutes les couleurs d'un avenir passé.

Mes souvenirs gommés, de multiples couleurs gravées sur un papier froissé se mélangent .

Là, sur ce quai d'une gare, rêvé, j'attends que la page se tourne .

Une vieille valise passe

Entre deux mondes

Le temps du voyageur.

Vague à l'âme et

Vieille valise

Passent le temps.

Duc

Au-delà du rivage

miroite la liberté

rêve ou mirage?

Dernier voyage

pour le vieillard malade

au bout du rouleau

Partir, c'est mourir un peu

alors quand on a déjà la barbe blanche

que l'appel du large est trop fort

devant ce bleu paradisiaque

un ticket pour un ailleurs

même une "inaccessible étoile"...

fait voguer l'imaginaire du pèlerin...

l'aventure le tente avant le Grand Voyage

d'où l'on ne revient plus

Claudie (ni blog ni page Google)

Insondable saphir

L'appel de l'horizon

Plus fort que la vie...

Martine

Bientôt j'embarquerai pour l'océan du néant

dans la solitude,

j'attends 

J’attends l’équinoxe du printemps pour embarquer sur l’océan, partir vers d’autres rives retrouver mes aïeux, déjà je les imagine me faisant signes de leurs bras, guettant la voile blanche qui apparaît à l’horizon.

Josette T

Un regard qui s'éclaire un instant puis se voile,

retour vers l'absence.

Il regarde l’horizon. Est-ce la vacuité qui l’habite alors que ticket et valise en mains il se fige ? L’image est incongrue.

Devant lui, comme on retient sa respiration, l’Océan ravale ses vagues, à peine quelques rides qui glissent et se chevauchent en larmes silencieuses. La direction, le but de ce voyage ont été engloutis, ne reste que l’immensément vide.

L’homme suspendu à la nudité de l’instant a effacé le temps.

Ne reste que l’absence. Je me retire au plus profond de moi pour fuir cet écho résiduel d’angoisse et de terreur porté par un murmure de vent. Il s’estompe, disparaît. Le vide, libérateur, s’impose alors, serpente en moi jusqu’à la paix. L’homme n’est plus qu’abandon.

L’infini s’écoule par une brèche de sa mémoire jusqu’à mon regard fasciné.

Ce que je contemple là, c’est l’éternité.

Adamante

Un regard sur la mer
avant son grand départ
dans sa main ses dernières consignes
encore un instant et il franchira le pas
vers son ailleurs.

ABC