Après quasiment deux semaines sans nouvelle littéraire et une semaine sans nouvelle tout court, ou presque, je reviens avec du lourd! L'inspiration a frappé et ça fait mal. Enfin, pas tant que ça, je vous rassure.
Cette fois-ci c'est une longue nouvelle qui vous attend. Tellement longue que j'ai été obligée de vous la donner en trois parties sinon ça ferait casser la molette de votre souris! Vous, mes lecteurs fidèles, qui êtes habitués à mes nouvelles parfois teintées de fantastique allez non pas déchanter, mais être surpris. Car je suis partie vers des choses que je n'ai pas l'habitude d'écrire, cependant je me suis follement amusée. Bien sûr certains seront peut-être un peu déroutés mais j'espère que dans l'ensemble, cette nouvelle vous plaira.
Je vous souhaite une bonne lecture et pour la suite, c'est jeudi prochain!
" - Le vide intersidéral, dites-vous ? - C'est exactement ça. C'est la seule chose qui semble émaner de moi. " Graziella s'effondra sur le fauteuil, crispant sa main sur l'accoudoir recouvert d'un vieux velours fané. Le Dr. Teriem se leva et passant dans le chambranle de la porte proposa un peu de thé à sa secrétaire qui ne refusa pas. Depuis la cuisine, il poursuivit la conversation. " - Je pense que vous avez besoin de repos. De voir autre chose. La semaine est chargée mais je peux essayer de vous laisser votre vendredi. Un petit week-end de trois jours ne vous ferait pas de mal. Allez à la campagne. Chez de la famille ou des amis. - J'ai bien peur de m'ennuyer. Trois jours, c'est long quand on n'a pas la tête à ça, répondit-elle en levant les sourcils d'un air dépité. - Et à quoi avez-vous donc la tête ? demanda le médecin qui revenait avec une théière et deux tasses sur un plateau. - Je vous l'ai dit, à rien. Je sais très bien ce que vous pensez, la dépression me guette, c'est ça ? - Je n'aurais pas dit ça ainsi, mais... en effet, ça y ressemble. Il faut vous ménager... l'esprit, je veux dire. " A peine eurent-ils goûté leur thé qu'on sonna frénétiquement à la porte. Graziella avala rapidement une gorgée puis alla ouvrir. " - Je... je... je sais que je n'ai pas rendez-vous. Je dois absolument voir le docteur, c'est urgent, dit un jeune homme essoufflé qui s'empressa de s'installer dans la salle d'attente sans qu'on l'y invite. - Patientez un instant, je vous prie. " Pendant ce temps-là, le médecin finissait son thé. Quand Graziella réapparut, il lui fit comprendre d'un geste qu'il était disposé à recevoir ce patient pressé. Le jeune homme entra recroquevillé sous son pardessus beige. " - Bonjour docteur, merci de me prendre si vite. - Alors que puis-je pour vous ? dit-il nonchalamment en lui faisant signe de s'asseoir. - Il s'agit de mon bras, docteur, répondit-il en soulevant un pan de son manteau pour découvrir son bras droit qu'il retenait avec l'autre. " A la vue de l'anatomie du patient, il comprit immédiatement à qui il avait à faire et annonça alors : " - Une pièce défectueuse, c'est ça ? - Oui, mon bras s'est dévissé, je n'arrive plus à le remettre en place.- Je m'y attendais, docteur, confia le jeune homme avec une once d'anxiété dans la voix. "
- Oh, ce n'est pas grand-chose mais je vais tout de même devoir vous désactiver. Sinon vos circuits risqueraient d'être endommagés.