Magazine Journal intime

La perte (l’article du coeur).

Publié le 15 avril 2015 par Narikko

Que se passe-t-il quand tout vous échappe et que la perte, dans sa globalité, vous regarde du coin de l’oeil ? Que se passe-t-il quand vous croyez que quelque chose vous appartient et que du jour au lendemain tout vol en éclat ?

Nous avons tous connu la perte.

Humaine, animale, matérielle, accidentelle, vous incombant, peu importe. La perte est omniprésente. Parfois tout tient à un fil et parfois, au fond de vous, vous savez pertinemment que vous foutez tout en l’air mais… mais… mais, malgré vous, vous faîtes. Vous faîtes fi de votre passé, de votre passif, et vous vous embourbez décemment dans la mouise. Peu importe pourquoi finalement, vous avez agis vous devrez certainement en payer les conséquences (si ce n’est déjà fait).

Pour quelle raison en arrive-t-on là ? Est-ce que l’action immédiate des bienfaits procurés est si puissante, si prépondérante que ça ?

Les gens partent à la recherche du bonheur éternel en ne sachant pas que la recherche est vaine, le bonheur n’est composé que de simples parcelles de moments joyeux. L’éternité bienheureuse n’existe pas alors que la perte est infinie, immuable et étrangère à toute notion de temps telle qu’on la perçoit. Alors que faut-il faire ? Accepter tout ça ?

Avez-vous, à un moment de votre vie, fait du mal en tout conscience à quelqu’un que vous aimez ? Et si oui, même si vous saviez que les dégâts seraient irréparables, qu’est-ce qui vous a fait flancher ? Et dans l’autre sens, si un proche vous avez trahi comme vous l’avez fait, est-ce que vous auriez pu pardonner ? Est-ce que le pardon a d’ailleurs été une réelle hypothèse au départ ?

Souvent ceux qui ne vivent pas ce genre de situation particulière se sentent les plus à-mêmes de les expliquer, de les rationaliser, de conseiller, de diriger. Omniscient de leur état, ils incarnent la vérité pure telle la justice, les yeux bandées, la balance et l’épée prête à infliger la sentence… Je parle bien entendu de vos ami(e)s, de vos proches, prêts à détruire tout et n’importe quoi/qui parce qu’on vous a fait du mal. Tout ceci par simple volonté de vous rassurer et de faire passer quiconque a osé vous toucher pour le pire des enfoirés.

Parce que c’est ici que je veux en venir, quand la perte est clair et indiquée, quand tout semble se liguer contre vous quand l’être aimé vous a fait du mal, quand votre parent est décédé ou que votre animal a été renversé, pensez toujours (ou essayez) de sortir la tête du torrent dans lequel vous êtes. Ce torrent de malheur, de tristesse, de haine, d’incompréhension, de déni doit laisser place à la vision d’ensemble de la situation.

Et pour toi qui est de l’autre côté, le fauteur de troubles, as-tu pu t’expliquer ? As-tu pu te justifier (si quelque chose reste justifiable) ?

Faîtes fi des autres, oubliez les règles, n’écoutez que vous et regardez, regardez tout ce qui se présente à vous, la vérité n’est pas si loin, que vous soyez celui qui cause la douleur ou le réceptacle des malheurs.


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