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Le Japon, mes rêves et moi. (1/2)

Publié le 23 avril 2015 par Narikko

Je ne saurai par où commencer. Je sais que tout a toujours été là et que ça a toujours fait parti de moi. Disons que mon addiction découle de la solitude ancrée en moi. Déjà à cette époque je voyais les choses en grand. Quand certains pensaient à jouer dehors, quand d’autres voulaient aller au zoo… Moi, j’ai toujours vu le Japon. D’ailleurs je me suis rendu compte d’une chose, j’ai toujours parlé du Japon dans sa globalité mais Tokyo m’a toujours obsédé plus que le Japon en lui-même. Au départ personne, moi y compris, ne comprenait d’où venait mon addiction pour ce pays.

J’ai connu les questions, les critiques, les airs dubitatifs, les reproches, les « tu rêves trop toi ». Ma famille la première n’a jamais compris (mis à part quelques exceptions) et d’un côté je peux le concevoir. À plusieurs reprises j’ai subit les « l’herbe n’est pas plus verte ailleurs », les « ce que tu vois à la télé et sur internet ne représente pas la réalité ». Et effectivement, ils avaient raison, ce que je voyais de mon oeil de jeune con n’avait rien à voir avec ma réalité vécue sur place.

Oui, effectivement, je suis un rêveur, un rêveur chevronné, de ceux qui ne vivent que par le rêve et qui ont le culot de croire que ceux-ci sont réalisables.

Le Japon c’était le rêve numéro un. Je me suis toujours juré, promis, de partir à Tokyo le plus tôt possible. Et vous savez quoi ? Je l’ai fait, le lendemain de mes 21 ans. Le premier véritable choc de ma vie. J’allais entrer de plein fouet dans le vif du sujet, j’allais mettre des images réelles sur mes souhaits, j’allais résoudre le problème qui m’a toujours torturé. Ce problème insoluble, ce poids en moi qui m’obsède matin, midi et soir. Ça peut vous paraître complètement idiot mais je crois que la première fois où je suis réellement tombé amoureux réside ici. Je n’ai jamais cessé d’idéaliser, de rêver de ce départ.

Douze heures après l’avion atterrit et je suis là, ne sachant même pas quoi penser tellement l’émotion est vive. 

Y aller n’était qu’une question de temps et je m’étais toujours demandé quelle serait ma réaction une fois le sol Nippon foulé. Aujourd’hui encore je n’en suis pas sûr, c’était une bouillie infâme de tout et de n’importe quoi, à tel point que je me demande parfois si ça m’a réellement fait quelque chose. Je suis parti un 4 décembre, seul avec mon sac-à-dos et ma valise, seul, seul, seul, à l’autre bout du monde.

Aujourd’hui encore les gens que je côtoie me traitent de fou quand je leur dit que je suis parti seul au Japon. Mais que serai la vie sans un brin de folie et une bonne grosse paire de coui***s ?

Et vous d’ailleurs, à quel moment allez-vous vous permettre de vivre ?

(La prochaine partie à venir sera conséquente et détaillera mon voyage, ce qu’il a changé en moi et pourquoi vous devez toujours aller au bout de vos souhaits, quitte à y sacrifier certaines choses)


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