la voie des airs
Publié le 01 juin 2008 par Lephauste
ce grondement de tôle en continu au dessus de la maison, ce jet continu de vibrations lourdes accroché aux nuages que percent les carlingues. Ce plus lourd que l'air, qu'emporte-t-il de si pesant qu'il ne puisse le faire qu'en déchirant sans fin l'hymen du soir ? La joie mauvaise de l'homme d'affaires, le corps ridicule du touriste qui va peser de tout le poids de son goût pour le chromo sur le ventre creux du bon sauvage, dans le fond de la cabine l'anonyme piégé par la loi du surnombre, des familles sans le sou pour manger mais qui s'offrent les pyramides d'Egypte une fois de temps en temps, pas souvent , ils sont si sales, là bas. Ces bonnes grosses machines qui volent en continu et nous coiffent de kérosène de qui sont elles encore le rêve