590- God save the chewing !

Publié le 27 avril 2015 par Stiop

« I wanna, I wanna, I wanna, I wanna, I wanna really eally really wanna zigazig ha. » Zigazig ha ! Non, je n’utilise pas de sex toy en ce moment précis, vous vous méprenez.

Ce à quoi j’ajoute, bien évidemment : « If you wanna be my lover, you gotta get with my friends… »

Et bonne journée.

Bravo, vous avez gagné un titre des Spice Girls bien logé dans votre mémoire immédiate, avec un thème musical et des paroles aguicheuses qui camperont dans votre tête durablement et parallèlement à vos pensées portant sur la déclaration d’impôts, le café du matin, le contrôle technique et la recette du hachis parmentier.

Foutu, vous êtes fou-tu. Wanabee va valdinguer dans votre tête en dépit de vouloir y substituer du Rachmaninov.

Les britanniques nous ont tellement donné musicalement, une si petite île qui fait a émerger des génies tels que les Beatles, les Stones, les Pink Floyd, les Led Zeppelin, les Queen, les Cure, les Depeche Mode, les Massive Attack, les Clash, les Skunk Anansie…

Mais pas que. C’est aussi le terreau des « one hit wonders », qui seraient l’équivalent de Patrick Hernandez avec son « Born to be alive » : un méga hit et puis finito.

Venons en à l’essentiel : comment se débarrasser d’une chanson entêtante dans sa tête ? Surtout si cette chanson n’a pas la pureté harmonique de « Wish you were here », avec laquelle on peut voyager avec toute la journée.

Les chercheurs de l’Université de Reading, en Angleterre, justement, ont examiné cette question importante. Ils sont forts ces anglais, ils distillent le venin, et désormais : ils proposent l’antidote.

J’en remets une louche : « If you wanna be my lover, you gotta get with my friends… »

Les scientifiques ont fait écouter à 98 volontaires des chansons de David Guetta, quel supplice ! Mes enfants ne seront pas d’accord avec cette critique musicale effrontément subjective, mais je la maintiens. Je préfère, au pire, le zigazig ha !

Suite de l’étude. Les cobayes ont été soumis à un protocole exploratoire atypique ; à un moment, on leur a donné un chewing-gum.

Verdict : dans les trois minutes suivant l’écoute de Monsieur Guetta, ces « volontaires » mâchant un chewing-gum ont affirmé qu’ils pensaient moins souvent à la chanson que quand ils ne mâchaient rien. Comme ils durent être soulagés…

De là à décrypter les motivations des chercheurs à explorer cette question majeure et ses conséquences inattendues… ? On doit quand même bien se marrer, à Reading, et puis, l’essentiel, c’est que ça mâche !

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