Comment mieux vendre ses ebooks. Part 2

À moins de vivre sur une autre planète, ou d'avoir la phobie des ordinateurs et d'Internet, tout le monde a entendu parler d'Amazon. Pas forcément en bien d'ailleurs. Pourvoyeur de presque tout ce qui peut se fabriquer et s'acheter, Amazon s'est imposé comme l'équivalent, dans son domaine, de Google, de Paypal, d'Ebay ou de Facebook dans d'autres. Jeff Bezos a créé sa société année après année jusqu'à en faire la géante qu'elle est aujourd'hui.

Et lorsque les liseuses électroniques sont sorties c'est tout naturellement qu'Amazon s'en est emparé. Et qui dit liseuse (la marque Kindle, en ce qui concerne Amazon) dit nécessité de tout faire pour faciliter la création d'ebooks, ces livres qui souvent n'existent que sous forme de fichiers électroniques a télécharger.

Cette catégorie de livres a permis à des dizaines de millions d'écrivains en herbe de passer outre les refus successifs des maisons d'édition classiques, et de mettre à la disposition du monde entier leurs romans. Idée géniale que de populariser la publication de romans sans avoir à passer par des éditeurs classiques.

Il y a pourtant au moins deux choses que les éditeurs classiques font encore pour leurs auteurs, ou en tous cas devraient faire pour mériter le nom d'éditeur classique.

La première c'est la correction des fautes d'orthographe et de grammaire de leurs livres avant de les publier. En effet, la moindre des choses quand on prétend diriger une maison d'édition, c'est de produire des livres exempts de fautes de français. Tout du moins exempt des fautes les plus courantes. Un(e) auteur(e) auto-édité(e), en revanche, doit le faire seul(e). Au moins en partie, car il existe des programmes de corrections, et il existe toujours la possibilité de passer par un correcteur privé si on en a les moyens financiers. Rien ne vaut l'œil humain quand il s'agit de corriger un texte.

La seconde chose, qui peut paraître plus triviale, mais qui est la seule qui nous intéresse ici, c'est la promotion des livres. Les maisons d'éditions classiques se doivent de faire cette promotion. Cela passe le plus souvent par un(e) attaché(e) de presse qui va se démener pour faire la meilleure publicité aux auteurs maison. C'est un véritable travail qui prend du temps, qui nécessite des relations particulières dans la chaîne de l'édition, et beaucoup d'énergie quand il est bien fait. Or ces talents particuliers font le plus souvent défaut aux écrivains auto-édités. Pourtant la publicité est d'une importance capitale quand on veut vendre ses livres sur Kindle.

En effet vous avez déjà, j'en suis certain, mis les pieds dans une librairie classique. Que voyez vous ? Des centaines, des milliers de livres ! Pouvez vous tous les acheter ? Non, sauf si vous vous appelez B. Gates ou M. Zuckerberg, auquel cas vous n'aurez aucune raison de lire ce petit livre.

Vous ne pouvez pas tous les acheter, et d'ailleurs vous ne voulez pas tous les acheter ! Dans une librairie certains d'entre vous préfèrent flâner, sortir un livre, le feuiller pour avoir une idée de ce qu'il y a à l'intérieur, puis sortir un autre, ainsi de suite. Parfois ils tombent sur un roman qui leur plait et ils l'achètent.

D'autres entrent dans une librairie avec une bonne idée du genre de livre qu'ils/elles recherchent et se dirigent donc directement vers les étagères consacrées aux livres pour les enfants, aux livres d'histoire, aux romans policiers ou aux livres d'horreur. D'autres encore achètent surtout des livres écrits par des auteurs qu'ils/elles connaissent déjà. Mais vous, si vous étiez un auteur classique, vous voudriez que les clients tombent sur votre livre ! Non ? Bien sûr que c'est ce que vous souhaiteriez. Que pourriez vous faire pour que ça arrive ?

Vous pourriez par exemple les prendre par la main pour les emmener jusqu'à votre roman policier. Vous pourriez aussi vous poster devant la librairie avec un énorme panneau sur lequel serait inscrit ; Vous cherchez le meilleur des romans pour enfants ? Vous l'avez trouvé ! Lisez

Hiver Minimus et l'École de Basse-Couture (en fait c'est vrai pour ce livre en particulier !)

Vous avez compris. Que vous soyez édité par une maison classique ou sur Amazon Kindle, il faut, d'une façon ou d'une autre, faire en sorte que les lecteurs potentiels soient mis en relation avec votre livre. Qu'ils/elles le voient, qu'ils/elles sachent qu'il existe et qu'il est meilleur que le autres. Il me semble me rappeler que dans le premier tome d'Harry Potter, J.K. Rowling écrivait, ou faisait dire à l'un des personnages, qu'Harry allait devenir le sorcier le plus célèbre du monde ! Elle avait confiance en elle et en son livre. L'Histoire lui a donné raison.