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Le barbier de Syriza rase gratis.

Publié le 26 janvier 2015 par Robertdorazi @robertdorazi

Donc c'est fait. Demain (ou après-demain à cause de la gueule de bois) on rase gratis en Grece. Il parait que Bruxelles avait imposé la rigueur au pays connu pour sa rigueur en matière fiscale... C'est vrai que la commission de Bruxelles et le reste des instance de cette belle construction boueuse avait impose l'austérité. Mais c'était quand même contre le versement de dizaines, voire des centaines, de milliards d'euros. Une partie de cet argent provenait donc des autres pays européens via des prêts de particuliers ou de banques. Ou est passé cet argent? Nulle part. Il a été englouti par le peuple grec tout entier. En revanche cet argent a bel et bien été sorti des poches des contribuables européens. Est-ce que cela a été d'un quelconque secours? Bien sûr que non. Tout le monde le savait plus ou moins mais comme presque tout le monde c'est vous et moi, et que nous ne sommes, après tout que des petits pions, notre avis non expert ne vaut rien. Si l'Europe c'était l'Europe des peuples, ça se saurait. Non, l'Europe c'est quelques chefs d'états élus et quelques fonctionnaires non élus mais bien payés pour faire couler tous les bateaux, même les sous-marins.

Alors me direz-vous, c'est bien la preuve que l'austérité ne donne rien... Voila le raisonnement que j'entendis dans la bouche de J. Guedj, le député PS pour justifier le fait que la Grèce s'apprête à renégocier sa dette abyssale. C'est superbe comme raisonnement! Les grecs, au bord du gouffre, ont emprunté des centaines de milliards, nous avons payé, les grecs n'ont pas réussi à sortir de leur bourbier, donc maintenant ils veulent en plus que la dette soit renégocier, ce qui en grec, signifie "largement diminuée, voire purement et simplement effacée"... C'est pour ça que Guedj est content. En bon socialiste, il mutualise les pertes. Dans le même temps bien sûr, en France on galère pour trouver 1 milliard pour la sécu ou 0.5 milliards pour autre chose d'aussi trivial. Or on voit bien que trouver 250 milliards c'est facile. Il suffit de demander au FMI, à la BCE et à l'Europe, et ensuite de ne pas rembourser. De toutes façons, on s'en fout puisque si l'Europe ne peut pas se passer de la Grèce, elle peut encore moins se passer de la France! C'est simple de négocier dans ces conditions, non?

La vérité c'est que l'Europe a été construite en dépit du bon sens, la Grèce a triché pour entrer dans l'Euro, et les gouvernants sont souvent complètement débordés tout en faisant semblant d'être compétents. Au lieu de vouloir intégrer à marche forcée des pays qui n'étaient pas prêts à y entrer, alors même qu'aucune constitution n'existait, il aurait fallu d'abord fixer une constitution simple et claire (la constitution américaine a plus de 200 ans et tient sur 4 pages ou moins) et s'assurer que chaque pays voulant y entrer pouvait le faire et s'engager à adhérer à tous les points de cette constitution. Au lieu de ça on a une auberge espagnole ou chacun fait un peu ce qu'il veut puisque de toutes façons on est tous dans le même bateau. Ca ne peut pas avancer sereinement dans ces conditions.

Il suffirait que l'Espagne s'y mette aussi en décembre avec Podemos (que la victoire de Syriza va encore renforcer) et c'est la catastrophe assurée.

On remarquera aussi qu'Aube dorée, mouvement ouvertement néoNazi, est arrivé en 3eme position. Certes son score est faible 6-7%, mais si Syriza venait à décevoir l'attente des grecs, il se pourrait très bien que ce score augmente de façon drastique!

On n'est pas sorti de cette auberge, c'est sûr.


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