Aujourd'hui, c'est le jour de Convallaria majalis, le muguet des bois, le muguet porte-bonheur. Savez-vous que sa présence à l'état naturel est considérée comme signe de l'ancienneté et de la naturalité d'une forêt ? C'est aussi le cas pour la petite pervenche. Ces deux plantes sont à l'état spontané dans mon petit bois. Il est vrai qu'il faisait partie, il y a bien longtemps, de la forêt de Fontainebleau qui persiste encore à 300m. Tous les terrains autour du mien ont été déboisés pour installer des maisons entourées de jardins " propres " et ensoleillés pourvus d'une pelouse et de deux rosiers et, de préférence entourés de béton vert, une haie uniforme et soigneusement taillée de thuyas. Les thuyas sont morts maintenant, problème de monoculture, mais ils ont été aussitôt remplacés par des haies aussi uniformes et tristes, et peu engageantes pour la faune, de laurier-palme. C'est pour quand les maladies du laurier-palme ?
Voyons d'abord mon petit muguet sauvage. J'en ai aussi à Romilly.
Il y en avait davantage au début, je n'ai pas compris pourquoi sa surface se réduisait, j'ai toujours fait bien attention à le respecter. Et puis cette année, c'est le miracle, il s'étend. Malheureusement il ne le fait pas dans la bonne direction, il va sous les roues de la voiture.
J'y fais attention en attendant de déplacer ces jeunes pieds après la floraison. Je crois comprendre qu'il cherche davantage de soleil. C'est une plante de sous-bois mais les arbres ont beaucoup grossi. Je vais lui trouver une place à l'ombre mais sans excès.
Pour le plaisir, les fruits un 25 septembre :
Le muguet sélectionné et cultivé est plus grand, il a davantage de fleurs :
Admirez le gros ovaire supère qui déborde au fond :
Mise au point sur le stigmate :