Une petite bille poilue avec une longue trompe qui vole sur place, comme un colibri, devant des fleurs pour en aspirer le nectar, certainement un Bombyle.
Insecte brun au corps court, épais et couvert de poils, sa taille selon les espèces, varie entre 4 et 12mm. Les ailes sont transparentes ou dotées de dessins foncés sur le bord. Lorsqu'ils volent, les pattes postérieures sont tendues vers l'arrière tandis que les antérieures et médianes sont dirigées vers l'avant. Leur longue trompe est tendue vers l'avant. On les trouve dès avril dans les prés, jardins et lisières des bois un peu partout en Europe. Un insecte très commun donc, appartenant à la famille des diptères, comme les mouches.
Les femelles fécondées laissent tomber leurs œufs, un à un, à quelques centimètres de distance sur le sol, devant l'entrée des nids souterrains d'abeilles ou de guêpes vivant en solitaires. Les larves éclosent peu de temps après et pénètrent dans les nids où elles commencent par dévorer les réserves de nourriture des larves d'abeilles ou de guêpes ; puis elles muent, se transforment en épais asticots blanchâtres qui aspirent les larves de leurs hôtes. Après avoir hiverné, elles se transforment, toujours dans leur nid d'accueil, en nymphes mobiles dotées de soies et d'épines, ces dernières se fraient alors un chemin jusqu'à la surface du sol où éclot l'insecte adulte.
Dans ses Souvenirs entomologiques, Jean-Henri Fabre en parle ainsi : " Il y en a habillés d'un velours extra-fin, que le moindre attouchement fait tomber. Ce sont des flocons de duvet presqu'aussi frêles, dans leur molle élégance, que l'édifice cristallin d'un flocon de neige avant de toucher terre. On les nomme Bombyles. A cette délicatesse de structure s'associe une puissance de vol inouïe. Voyez celui-ci, qui plane immobile à une coudée du sol. Les ailes ont des vibrations si rapides qu'on les dirait en repos. L'insecte semble suspendu au même point de l'espace par quelque fil invisible. Vous faites un mouvement, et le Bombyle a disparu. "