Quelque 70.000 personnes, dont 28.000 enfants, fuyaient dimanche la province de Saada, fief rebelle des Houthis dans le nord-ouest du Yémen, sous le feu des bombardements aériens, ont annoncé des organisations humanitaires.
Ces 17 organisations, dont Oxfam, CARE, Secours Islamique et Save the Children, ont condamné l' »intensité croissante » des bombardements, appelant à un cessez-le-feu immédiat et durable. « Il est urgent de cesser les hostilités afin de pouvoir acheminer l’aide humanitaire dans le pays », a déclaré Daw Mohamed, directeur de CARE International pour le Yémen. « Toutes les parties concernées devraient elles aussi participer à l’élaboration d’une solution politique au conflit », a-t-il ajouté.
Cet appel intervient tandis que les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu se sont accrus, afin de mettre un terme à plus de six semaines de frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par l’Arabie Saoudite contre les insurgés chiites yéménites houthis. Saada a été bombardée samedi pour la deuxième nuit consécutive. Les Nations unies ont exprimé leur inquiétude quant au bilan des morts civils, rappelant que les bombardements aveugles de zones habitées étaient une violation du droit international.
Save the Children a indiqué que la plupart des habitants étaient incapables de fuir en raison d’un « blocus de fait », qui a entraîné de graves pénuries de carburant, et s’est inquiété du largage de tracts les incitant à fuir. « Avertir les civils ne dispense pas la coalition de ses obligations à protéger les civils et les infrastructures civiles, et nous avons vu ces derniers jours que ces avertissements ne suffisaient pas à épargner les civils », a déclaré le directeur de Save the Children pour le Yémen, Edward Santiago.
(Belga)