Les lichens

Publié le 13 mai 2015 par Corboland78

« Vous qui passez sans me voir… » comme le disait avec à propos une chanson. Pourtant ils sont partout autour de nous mais néanmoins nous ne les voyons pas, du moins l’œil ne s’arrête pas sur eux, trop pressé de s’attarder ailleurs. A notre décharge, il faut reconnaitre qu’ils sont souvent placés là où la saleté ou le crapoteux prennent leurs aises, sur de vieux murs délabrés, le long de troncs d’arbres sombres… Les lichens, puisqu’il s’agit d’eux, ne sont même pas les mal aimés de la végétation qui nous entoure, ils sont carrément ignorés.  

D’ailleurs, le terme de lichen vient d’un mot grec, signifiant lèpre ou dartre, c’est vous dire dans quelle estime on les tient. En fait ils ne sont pas si vilains quand on les regarde de près. Les plus souvent ils se parent des couleurs de l’automne, dans la gamme des jaunes et des orangés, à moins qu’ils n’adoptent des tons virant du vert au gris.

Au-delà de leur apparence, si on s’intéresse à leur cas, on apprend avec étonnement que ce végétal est formé de l’association d’un champignon et d’une algue vivant en symbiose ! Quant à leur principale caractéristique, c’est qu’ils offrent une extraordinaire résistance aux températures les plus chaudes, comme les plus froides, d’où leur présence dans des régions désertées comme les steppes de Sibérie où ils servent de nourritures aux rennes.

Lichen est un terme générique, si on peut dire, car si on cherche à les identifier précisément, on leur découvre des noms variés et poétiques comme : lécanore, usnée, cladonie, parmélie, rocelle ou urcéolaire…

Alors si le week-end prochain, vous avez l’intention de passer le karcher sur les vieux pavés de votre cour ou de nettoyer le mur de clôture de votre jardin, avant d’éradiquer cette végétation qui vous répugne, peut-être, songez qu’il y a là tout un monde riche en enseignement…