Ici à l’Observatoire du MENSONGE, nous aimons la liberté de publier.
Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.
LE VALET DES COEURS 8
Par Jean-Marie Pieri
Chapitre 8
LE FOU DE DIEU.
Le pouvoir détruit, use les neurones, accélère le vieillissement de ceux qui ont un jour goûté à cette drogue. Le roi avait changé depuis son avènement, il était arrivé plutôt benêt et naïf, très imbu de sa personne certes; le sérail y était pour quelque chose, il en avait avalé des couleuvres et pour parvenir au sommet, il faut faire preuve d’une force mentale exceptionnelle, mais aussi d’une absence totale de scrupules.
Le combat politique ressemble à s’y méprendre à un duel et pour vaincre l’adversaire, il n’y a qu’un seul moyen, le seul qui compte, une seule et même méthode: tous les coups sont permis, pour réussir il faut annihiler l’adversaire par la posture, le regard, la gestuelle restant l’argument décisif pour écraser! Le roi adorait ces joutes, il avait appris à devenir un tueur sous la houlette très experte de Dieu.
Pourtant il avait son talon d’Achille, cette faiblesse qui le taraudait, empoisonnait ses nuits de cauchemars, il se réveillait au matin vidé de toute énergie. Le roi avait une peur bleue du peuple, non pas de la foule dans son ensemble, qui reste facilement manipulable, mais du persiflage, des quolibets, de l’ironie de ces particules élémentaires auxquelles il est difficile de se soustraire en un mot l’imprévu le paniquait.
Le passé lui revenait dans la figure comme un boomerang, les périodes heureuses et fastes de l’apprentissage s’enchaînaient: tout semblait écrit ou figé pour l’éternité, bien au chaud dans un cabinet ministériel il jouissait de la vie, des femmes et de la bonne chère, rien n’avait d’importance on pouvait s’appuyer sur la responsabilité des autres, ceux qui brillaient sous le regard de Dieu.
Le jeune diplômé passait pour un garçon spirituel, un peu mou, plutôt terne du fait d’un embonpoint précoce, peu dangereux et dévoué, il s’attirait les foudres et le mépris des favoris arrogants et faméliques du sérail qui virevoltaient comme des mouches autour du maître.
Apprenant très vite à se servir de celui qui tirait les ficelles, secrétaire indispensable des étoiles montantes, le jeune cadre se forgeait une réputation de boute-en-train superficiel, de rond de cuir passionné par les dossiers, toujours à la recherche d’une synthèse, ménageant la chèvre et le chou.
Combien de rebuffades avait-il subi, combien d’humiliations, de vexations, d’un caractère égal il supportait tout, passait pour timoré et sans envergure auprès des siens, clown de foire, caméléon, pitre et tête de turc à la fois des imbéciles utiles, les sarcasmes des méprisants glissaient sur lui tant il était blindé!
Voilà en fin de compte le parcours hallucinant qui était le sien, le petit roi s’était emparé du jardin des roses par surprise et du pouvoir qui allait avec. Les hommes qui lui faisaient de l’ombre avaient été écartés sans pitié, les rivaux muselés ou achetés, les opportunistes s’accrochaient à ses basques pour un plat de lentilles, devenir Ministre et parader sous les caméras. Mais il ne pouvait imaginer ce qui l’attendait.
Le plus difficile n’était pas de triompher, ni de surmonter les obstacles, depuis le début la conjoncture lui avait été favorable et la machine à décérébrer avait fonctionné au mieux, la propagande et le noyautage de l’opinion s’était déroulés comme prévu.
A peine arrivé aux commandes, Oscar avait compris que ce qui l’attendait n’était pas une sinécure, ce peuple versatile le haïssait, à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, c’était trop facile d’arriver en terrain miné et le piège s’était refermé sur lui, le cadeau était terrible et le navire semblait prêt à sombrer!
Rien ne servait de plastronner et de fanfaronner, la lune de miel n’avait pas duré, ses ennemis veillaient, attendaient le faux pas et le naufrage programmé était imminent! Le noeud de vipères du parti de la rose distillait le venin, lent poison de la défaite, Dieu l’avait sermonné, les ennemis sont dans ton camp, méfie-toi!
Comment se maintenir à flots et retourner une situation fortement compromise? Déroute sur déroute aux élections, petites trahisons ordinaires, corruption des proches, désaveux et critiques frontales se multipliaient, sa vie privée était scrutée à la loupe, le petit roi blêmissait, pâlissait de rage devant tant d’injustice, seul l’appareil et le cabinet secret tenaient bon, l’économie s’effondrait et le régime courait à sa perte!
Mais un fait nouveau survint….
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L’actualité c’est la réforme – stupide – de l’école, voici ce qu’en pense Jean-Marie Pieri :
LE SOURIRE DU SERPENT
Par Jean-Marie Pieri
Réfléchissons un instant
Voyons d’où souffle le vent
Ministère inconséquent
Qui agit à contre-temps.
Le sourire du serpent
Nous inquiète tout autant.
Trop de programmes déments
Abêtissent nos enfants
Sans oublier les parents
La vérité si je mens!
Le sourire du serpent
Nous inquiète tout autant.
La fureur des éléments
Provoque des errements
Politique et changement
Deviennent-ils délirants
Le sourire du serpent
Nous inquiète tout autant.
L’absence de jugement
Trahit le manque de plan
Revoir n’est pas suffisant
Différer est plus prudent.
Le sourire du serpent
Nous inquiète tout autant.
Comme disait Mitterrand
Attendre devient urgent
Savoir écouter les gens
Faire preuve de talent.
Le sourire du serpent
Nous inquiète tout autant.
Se faire du mauvais sang
Au sacre des ignorants
Au bal des intolérants
Stoppons ce gouvernement.
Le sourire du serpent
Nous inquiète tout autant!
Jouer parait indécent
Et tromper des innocents
Le pire renoncement
Trahison, abaissement
Le sourire du serpent
Nous inquiète tout autant.
Fuyons ce cercle insolent
Ne soyons pas l’instrument
D’un violent affrontement
Digne d’un roi fainéant
Le sourire du serpent
Nous inquiète tout autant.
Le règne des impudents
Méchants et incompétents
S’achève dans les tourments
Ce que le bon sens prétend
Le sourire du serpent
Nous inquiète tout autant!
Jean-Marie Pieri
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
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L’article à lire absolument : La Cigale et la Fourmi, revue et corrigée
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