Dans le grésillement d'une cigarette, la vie s'en va. Elle est belle d'avoir été, elle le sera de ne plus être là.
Dans l'accolade sur le quai de la gare, la vie s'en va. Et de deux cœurs s'échappent le même soupir muet.
Dans l'amour qui n'en peut plus, la vie se désagrège. Petites riens devenus trop lourds, elle ne part plus, on la chasse à pas légers.
Dans le sourire entrevu par la vitre du métro, un frémissement de vie revient. Et c'est alors nous qui l'appelons en vrais désespérés.
Mais dans le cercueil que l'on suis à pas comptés, la vie n'est plus. Nous serons alors les seuls à pouvoirla raconter.