V isage qui me sourit DÉSIR
dans le contre-jour ;
lèvres peintes dont le rouge
disparaît sous le coton de la vie ;
nez que je dessine d'un trait
appris sur le bout de mes doigts ;
chevelure déployée comme
la plus douce des forêts ;
nuque que je devine
sous les branches fleuries de la mémoire ;
seins émergeant de l'écume,
oiseaux posés sur moi ;
buste aux mille courbures
pour un simple embrassement ;
ventre où feu et flamme
s'unissent et se consument lentement ;
genoux ouverts
l'instant d'une explosion ;
beau et excessif, ton corps,
tout ce que tu m'offres,
et rien de plus,
l'amour
seul.
Nuno Júdice, Géométrie variable, Vagamundo, 2011, page 83. Préface de Jean-Paul Bota. Traduction de Cristina Isabel de Melo.