Ici à l’Observatoire du MENSONGE, nous aimons la liberté de publier.
Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.
LE VALET DES COEURS 9
Par Jean-Marie Pieri
chapitre 9
La derniere croisade.
Jours tranquilles au château me direz-vous, les oiseaux gazouillent sous les fenêtres du roi bien avant que l’aurore n’ose bouger un seul doigt de rose.
Dans la douceur de ce printemps estival le roi est à la peine et se démène comme un beau diable: les commémorations ne suffisent plus à redresser l’image du monarque qui se veut éclairé, progressiste, proche des gens ( on voudrait bien savoir lesquels sans rire!) proche de la jeunesse (laquelle?).
Le roi écrasé par les responsabilités, se retire dans ses appartements privés ou déambule dans l’orangerie du palais, où le jardin des roses a été transplanté, drôle d’endroit pour un conciliabule.
Cette forme de pouvoir le rassure, même si les roses sont bien mal en point, ne s’acclimatent pas au désespoir du nouveau jardinier qui peine à les maîtriser et s’arrache les derniers cheveux de la tonsure camembert, car elles sont toujours aussi vindicatives et jalouses de leurs prérogatives.
Le roi n’a cure de leurs jérémiades incessantes, de leur arrogance, de leur indiscipline qu’il traite avec le plus grand mépris et poursuit un dialogue imaginaire avec son double, le « daimon » des grecs, l’adversaire insaisissable qui le perturbe et l’inquiète, c’est une véritable obsession, il se surprend à parler à la troisième personne. Le roi a dit…
A toute chose malheur est bon, le roi a réussi à faire rentrer dans le rang l’opposition qui mine son parti de l’intérieur. Les récalcitrants (ou si peu) sont matés et votent comme un seul homme dès qu’il s’agit de la survie de l’espèce au pouvoir et les adeptes de la chlorophylle ne vont pas tarder à se soumettre, car les gamelles sont déjà prêtes à les accueillir.
Aux extrêmes la guerre parentale fait rage, la dynastie joue un Shakespeare bucolique, qui fleure la tragédie et le meurtre des anciens revisités par tonton Freud, avec sabre et goupillon en carton, pauvre Jehanne, sang et bave à gros bouillon en prime: hilarant!
Le centre brille par son absence c’est la démesure de l’inexistence et de la médiocrité servile, le centre mou c’est mon nombril de substitution (le roi rit de sa bonne blague) le lapin que je vais sortir de mon chapeau en temps utile (quinte de toux).
Enfin tout n’irait pas si mal, si tout allait bien, ce qui n’est pas le cas hélas; le peuple aphone à force de gronder, la populace énervée, la plèbe des sans dents redresse la tête, trois ans de crises et d’erreurs c’est long et faut-il que celà dure encore et combien de temps?
Comment redresser la situation, comment échapper à la crise (perplexe il se grattait le sommet du crâne), comment retrouver la prospérité perdue et avec elle l’assentiment de ce peuple si versatile, si ingrat, si rapide à se rebeller contre le pouvoir.
Indiscipline, ironie et désordre sont sa marque de fabrique, pourtant si l’on en croit les commentaires de l’illustre César, ce peuple reste psychologiquement fragile, très malléable, aussi prompt à s’enthousiasmer, que prompt à se décourager. (le roi jeta un coup d’oeil amusé sur la forêt de roses, têtes légèrement inclinées, elles l’écoutaient pour une fois, la curiosité les maintenait en haleine, il gloussa l’air satisfait et prit la pause).
⁃ Eh bien que faut-il faire pour sortir de cette impasse, mes amies, vous avez une idée peut-être …
Le ton moqueur intimidait, les roses se taisaient flairant le piège, la provocation paraissait inouïe, inacceptable.
Une brise légère indignait les orgueilleuses, qui prises au dépourvu, courbaient le front dissimulant mal une rancune accumulée. Le roi buvait du petit lait devant cet aveu d’impuissance, marquait des points, savourait l’humiliation et jouissait de l’instant!
⁃ J’ai trouvé… (regard froid du prédateur amusé) il faut organiser une croisade citoyenne inversée! (il s’esclaffa)
Silence haletant, les roses se penchaient sur leurs tiges au risque de les briser.
⁃ Pour vaincre le mal, il faut l’attaquer à la racine! Je m’explique, prendre l’argent là où il se trouve, ne pas faire de sentiment, mon maître, disciple de Machiavel, n’aurait pas hésité une seconde, tous les moyens sont bons pour réussir: tromper, flatter, filouter en affaires c’est la règle, vendre et se vendre, ne reculer devant rien aucun scrupule, mettre sa fierté dans sa poche avec son mouchoir par-dessus, mentir le pays ne manque pas d’atouts et nous avons des cartes à jouer pour commercer. (il rit)
⁃ Oui parfaitement il faut faire des courbettes, s’humilier devant ceux qui détiennent les richesses, le pétrole, le gaz, toutes les ressources monnayables, sans vergogne, Paris vaut bien une messe, nous leur vendrons tout ce qu’ils désirent, même ce qu’ils ne veulent pas, immense vente aux enchères, vente à la découpe: notre âme, notre culture, notre histoire, notre mémoire et celà sans le moindre regret, je signe avec mon sang, cela vous pose un problème (regard perçant) c’est le seul moyen de garder la paix civile, d’éviter les désordres, de nous maintenir et de durer en les acceptant! C’est ça le progrès du changement!!
Un silence contraint accueillit ce discours étonnant, une page venait d’être tournée au royaume de la fantaisie!
Jean-Marie Pieri
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
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L’article à lire absolument : La Marine coule Le Pen©
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