PALESTINE – ISRAËL. Israël n’exclut pas un dialogue avec le Hamas

Publié le 27 mai 2015 par Menye Alain

Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne, et le président israélien Reuven Rivlin © reuters.

Le président israélien Reuven Rivlin n’a pas exclu mercredi un éventuel dialogue avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, semblant ainsi remettre en cause un tabou de longue date en Israël.

Interrogé durant un déplacement dans le nord d’Israël par un journaliste sur d’éventuelles discussions avec le Hamas, M. Rivlin a répondu: « Ce qui compte pour moi, ce n’est pas avec qui je parle, mais plutôt de quoi nous parlons », selon ses propos diffusés à la télévision et à la radio.

Négociations

« Je n’ai aucune aversion à l’idée de tenir des négociations avec quiconque est prêt à négocier avec moi », a-t-il dit. « La question est ce qu’ils veulent négocier. S’ils veulent négocier mon existence même, alors je ne négocierai pas avec eux ».

Médiation

Israël se refuse à avoir des contacts directs avec le Hamas, qu’il considère, de même que les Etats-Unis et l’Union européenne, comme une organisation terroriste. Il a néanmoins négocié indirectement, via une médiation égyptienne, avec le mouvement islamiste en vue d’établir un cessez-le-feu après la guerre dévastatrice de l’été dernier.

« Ennemi sioniste »

Le chef du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a affirmé après ce conflit qu’il n’y aurait « pas de négociations directes avec l’ennemi sioniste ». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décrit le Hamas, avec le groupe djihadiste Etat islamique (EI), comme « les branches d’un même arbre empoisonné ».

Stabilité

Mais il y a deux semaines, le général israélien Sami Turgeman, commandant de la région miliaire sud en charge notamment de la frontière avec la bande de Gaza, a affirmé que la stabilité du territoire palestinien dépendait du maintien au pouvoir du Hamas.

« Sans ça, ce serait le chaos »

« Nous avons intérêt à ce que quelqu’un soit responsable de la situation à Gaza parce que sans ça, ce serait le chaos », a-t-il encore expliqué, en ajoutant: « Israël et le Hamas ont des intérêts communs, comme la paix et le calme pour encourager la croissance et la prospérité, même dans la situation présente ».

(Belga)

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