La fête des pères approchant, j'ai vraiment envie de vous faire découvrir le livre d'un tout nouvel écrivain.
A la base, il tenait juste un blog. Puis il a été remarqué par une maison d'édition qui lui a proposé de relater une partie de ses histoires dans un livre, accompagnée de quelques petites choses inédites (sinon, c'est clair, ça ne donne pas envie de débourser 17,90 € alors qu'on a internet qui nous offre tout).
L'histoire est simple et pourtant fort compliquée : Un homme devient papa de deux petites filles. Des petites princesses aussi belles que leur maman, et qui deviendront des femmes plus tard... En attendant cette dure réalité, il crée un glossaire à l'attention des (futurs) papas un peu désespérés qui m'a faite rire un bon nombre de fois. Et puis il y a une tonnes de petits passages de la vie de tous les jours qui font qu'on préfère les raconter avec le sourire :
"j’ai vomiiiiiii"
Ah.
T’as vomi.
Mes yeux s’habituent à l’obscurité et me dévoilent ce que je n’avais pas forcément envie de voir. Une mare d’un liquide jaunâtre sur le lit. Ce qui ressemble à des restes de pâtes qui surnagent. Les draps en sont imbibés. Elle en a dans les cheveux, sur le cou, sur le pyjama. C’est gore.
Ajoutez à cela des larmes, de la morve, et vous aurez le tableau.
Bon appétit.
Allez, c’est comme ça.
Je prends mon souffle, j’attrape la môme, la déshabille et la colle sous la douche. Dans le même temps, je roule les draps, la couette et le pyjama en boule. Ils auront droit à un tour de manège à 40 °c pour la peine. En espérant que dans le combat qui s’annonce, Ariel vienne à bout de Panzani.
La môme frissonne, mais elle n’a pas de fièvre.
Je sais pas pourquoi elle a vomi.
Elle a du avoir une quinte de toux trop forte.
Ça arrive.
Voilà, elle est propre, je lui sèche les cheveux.
Je fais un boucan pas possible mais ma femme ne se réveille pas.
Elle fait bien semblant, la bougresse …
Je ne lui en veux pas, j’aurais fait pareil.
La môme n’a plus de lit, tout est sale. Alors elle vient avec nous.
Elle ne se fait pas prier. En deux secondes, elle a disparu sous la couette et prit possession des lieux.
En six secondes, elle dort. En treize secondes, elle s’étale partout.
Et moi, je me retrouve là, comme un con, à tenter de trouver le sommeil, perché sur le flanc, en équilibre précaire sur les 10 cm de matelas que ma fille a daigné me laisser, les yeux bien ouverts, à contempler le noir de la nuit qui n’a strictement rien à m’apprendre.
Et là, ça me frappe : je ne suis pas en colère.
Je suis là, avec ce petit machin tout près, qui dort en prenant toute la place, qui vient de me sortir des bras de Morphée pour me précipiter dans ceux qu’une insomnie sans fin, et je m’en fous. Dans la pièce à côté, un truc encore plus petit gazouille ses 4 mois révolus, et moi je suis là qui les écoute dormir, satisfait. J’aurais toutes les raisons de leur en vouloir, et pourtant non. Au contraire.
Elles dorment, maintenant, et moi je veille.
Et tout va bien. Papa est là.
J’ai le sentiment d’être utile.
De pouvoir les protéger. Au moins un peu …
Sans le savoir, cette nuit-là, ma fille a fait de moi un héros.
Un héros dont le super pouvoir serait de nettoyer le vomi, d’accord.
Mais c’est déjà ça.
Ce petit passage vous a plu ? Vous ne savez pas quoi offrir à votre super-héros ?
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