Je dois écrire, toujours écrire.
En fait non, je dois m’exprimer, il faut toujours s’exprimer, par tous les moyens.
Des moyens, j’en ai plein, ce n’est pas ça qui me manque.
Et chacun me permet de faire taire une voix intérieure.
Je marche dans la rue, je croise des gens, certains me regardent, d’autres non, parfois même j’en croise qui détournent le regard.
Détourner le regard, pour quoi ? Pour qui ?
Avoir peur des autres, de ce qu’ils sont ?
Ou avoir peur de nous même, de notre propre reflet dans le regard des autres ?
Regarder les autres, c’est affronter ce que l’on est au plus profond de nous même,
C’est être nue sur le devant de la scène d’un grand théâtre, devant des centaines de personnes.
C’est faire une blague nulle, juste pour voire qui sera prêt a ne plus se prendre au sérieux.
Ne pas se prendre au sérieux, c’est accepter ce qu’on est, non, ce qu’on nait.
C’est dire, « je suis ça, et ça veut dire ça », pour moi c’est aussi dire, « non je n’ai aucun papier qui l’atteste, aucun chiffre à mettre sur moi-même », mais j’ai des dizaines de personnes au fond de ma poche, toutes prêtes à témoigner.
Je n’ai pas de chiffre qui plane sur ma tête, les chiffres c’est bon pour se mesurer, se peser et dans le pire des cas, ça permet de se reconnaître au fin fond d’un camp…
Je n’ai pas de résultats pour m’identifier, je n’en veux pas, je ne peux pas en avoir, je n’en ai pas besoin pour créer ce monde, n’y pour essayer de ne pas m’y retrouver prisonnière, ne pas décrocher totalement de la réalité.
Avec ce monde, je me sens bien, il est étrange et surement atypique, on l’aime, mais on peut ne pas l’aimer. Il est chez moi et je vous y souhaite la bienvenue.
Ce monde il est aussi chez vous, il est ce que je vois quand je suis dans la rue, au cinéma, au théâtre ou en train de faire mes courses.
Il est ce que je lis et ce que j’imagine,
Il est universel, non, il est mon universalité,
Mon individualité, mêlée à la votre.
Et avec toutes ces phrases, je n’ai qu’une seule question:
A tous ceux qui diront que mon monde n’est pas normal, bizarre ou qu’il ne témoigne que d’un esprit torturé. Que je suis au bord du burn-out, totalement sociopathe ou borderline (ce que je suis surement, ce que j’assume).
A vous tous là, regardez le monde autour de vous, regardez les gens, prenez y le temps qu’il faut. Puis dites-moi, en quoi mon monde est plus absurde que la réalité…