Pour me faire pardonner, j’ai décidé de vous parler d’un roman qui m’avait été offert à mon anniversaire, que j’ai lu il y a quelques semaines et que j’ai tout simplement dévoré : Mr Mercedes de Stephen King.
Si vous me suivez depuis quelques temps, vous savez que j’ai entrepris, en 2013, de me plonger tête la première dans la gigantesque œuvre littéraire de Stephen King. Et ce, avec un goût et un plaisir qui ne font que se confirmer, livre après livre. En m’offrant Mr Mercedes pour mon anniversaire, mon cher et tendre savait donc qu’il allait toucher en plein dans le mille. Car non seulement, Mr Mercedes est un excellent roman, mais c’est en plus un thriller particulièrement sadique, qui met en scène un bon gros psychopathe des familles totalement allumé (ce qui me plaît particulièrement).
Ce psychopathe, c’est Brady Hartsfield, un jeune homme particulièrement vicieux qui prend son pied en volant une Mercedes, en fonçant avec dans une foule de personnes et en harcelant ensuite la propriétaire de la voiture jusqu’à ce qu’elle se suicide. Jusqu’ici, c’est du Stephen King tout craché.
La nouveauté, c’est ce personnage de Bill Hodges, un policier à la retraite qui hésite la plupart du temps entre vider sa bouteille de whisky ou se faire sauter la cervelle avec son flingue. L’une de ses dernières enquêtes (non aboutie) a justement porté sur les multiples meurtres de Mr Mercedes. Alors, quand il reçoit une lettre du tueur qui souhaiterait le pousser au suicide, Hodges se lance à sa poursuite, avec l’aide du jeune homme qui lui répare son ordinateur et de la sœur de la défunte propriétaire de la Mercedes. Commence alors un jeu du chat et de la souris dont personne ne sortira indemne.
Cruauté, perversité et vice : on est bien dans un roman de Stephen King. J’ai décidément un faible pour les personnages perturbés et si peu conventionnels qu’il met en scène dans chacun de ses romans. Dans Mr Mercedes, pas de fantastique, mais une intrigue carrément jouissive, qui passe du point de vue du tueur à celui de l’enquêteur, bien plus intéressante qu’un roman policier lambda.
Mr Mercedes m’a beaucoup rappelé Dôme, par sa description sans fards de la réalité américaine des années 2010 : une société en apparence ouverte où le président est noir, mais dans laquelle le racisme, l’homophobie et la misogynie font encore des ravages dans les zones rurales.
Si vous aimez les romans crus, au rythme vif et à l’intrigue teintée d’hémoglobine, je vous recommande vivement Mr Mercedes. Enfin, notez qu’il s’agit du premier tome d’une trilogie centrée sur le personnage de Bill Hodges, dont le second volet, Finders Keepers, est sorti aux Etats-Unis le 2 juin 2015. J’ai hâte de lire cette suite !
Mr Mercedes de Stephen King, Albin Michel, 2015, 473 pages